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Le modèle totalitaire stalinien s’étend en Europe (1945-1953)

Posté par bricabraque le 8 octobre 2007

Le modèle totalitaire stalinien s’étend en Europe (1945-1953) dans guerre froide / relations internationales 

Affiche de propagande soviétique des années 1930: « Viens camarade rejoindre notre kolkhoze! »

 

En 1917, en Russie, s’inspirant de la doctrine marxiste,  Lénine a réussi,  avec le parti bolchevik, à renverser l’absolutisme tsariste et à installer un régime prometteur d’une société égalitaire et sans classe. Entre les deux guerres, Staline  renforce un régime dictatorial et totalitaire, tout en prétendant faire de cette nouvelle URSS le seul exemple d’Etat révolutionnaire. L’engagement contre le nazisme et les débuts de la guerre froide sortent l’URSS de son isolement et  la transforment en un modèle attractif  et  alternatif  à la démocratie libérale américaine.

Que représente donc ce modèle sur le plan idéologique, politique, économique et social ? Comment réussit-il à s’étendre à l’Europe orientale ?

  1. Une dictature politique. 

La constitution soviétique impose le contrôle de l’Etat par le seul PCUS au nom de la « dictature du prolétariat » définie dès 1917 pour lutter contre les ennemis du peuple. Ce parti unique est organisé en parallèle avec l’Etat pour mieux le contrôler ; il impose le centralisme démocratique, c’est-à-dire l’obligation d’obéir aux ordres venus du sommet de la hiérarchie. Ainsi les dirigeants du parti et de l’Etat forment une nomenklatura toute puissant.

En fait, derrière cette lourde organisation, celui qui décide de tout est le secrétaire général du PCUS. Staline ne réunit plus les congrès pour définir la ligne du parti et accentue le culte de la personnalité.

Apparaissant comme le vainqueur militaire d’Hitler, Staline cumule les fonctions de secrétaire général, de président du conseil des ministres et de maréchal de la puissante Armée Rouge. La propagande favorise une véritable idolâtrie, autour du « petit père des peuples », qui culmine lors de son 70ème anniversaire fêté en grande pompe en 1949.

  1. Une économie étatisée 

L’Etat encadre totalement l’économie ; la propriété privée ayant presque totalement disparu, il possède tous les moyens de production. Ainsi, l’agriculture collectivisée est organisée soient en fermes d’Etat, les sovkhozes, soient en coopératives, les kolkhozes.

La planification fixe tous les objectifs de production arrêtés par le Gosplan. Il s’agit de faire de l’URSS une grande puissance économique. Les industries lourdes deviennent la priorité absolue par la construction d’immenses complexes métallurgiques et la construction de grands barrages hydro-électriques. De 1950 à 1970, s’appuyant sur son immense potentiel minier et énergétique, l’URSS est devenue la seconde puissance industrielle mondiale tout en sacrifiant son agriculture et ses industries de consommation.

3. Une société contrôlée et réprimée 

L’Etat entend imposer un modèle unique de pensée, faisant disparaître le passé tsariste et l’influence des Eglises. Dès le plus jeune âge, l’éducation impose l’idéologie marxiste-léniniste et trotskiste. Les komsomols encadrent les activités physiques et péri-éducatives.

Avec Jdanov, responsable de la propagande, la science et l’art sont mis au service de l’Etat et imposent « le réalisme socialiste » ; l’art abstrait jugé décadent est  condamné.

Mais surtout, cette société est soumise à un contrôle de tous les instants par la police politique. Le KGB entend éliminer tous les opposants en les enfermant dans de hôpitaux psychiatriques ou dans des camps gérés par le Goulag.

La russification s’impose partout et les aspirations nationales sont violemment réprimées.

4. L’extension du modèle. 

En libérant l’Europe de l’est, l’URSS jouit au départ d’un immense prestige qui renforce les partis communistes nationaux résistants. Les responsables de ces derniers réussissent à prendre les postes clés, à éliminer les opposants et à transformer ces Etats, sans réelles traditions démocratiques, en « démocraties populaires » adoptant le système soviétique devenu par là même un modèle.

Staline peut alors imposer « un glacis protecteur » et constituer, sous la direction de Moscou, un bloc concurrent  de celui de l’Occident.

Mais le système apparaît déjà bloqué ; la mort de Staline (mars 1953) ouvre une période d’incertitudes avec d’abord une direction collégiale à la tête du PCUS et la nécessité de profondes réformes.

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