• var _gaq = _gaq || []; _gaq.push(['_setAccount', 'UA-30535001-1']); _gaq.push(['_trackPageview']); (function() { var ga = document.createElement('script'); ga.type = 'text/javascript'; ga.async = true; ga.src = ('https:' == document.location.protocol ? 'https://ssl' : 'http://www') + '.google-analytics.com/ga.js'; var s = document.getElementsByTagName('script')[0]; s.parentNode.insertBefore(ga, s); })();

Le génocide rwandais.

Posté par bricabraque le 25 octobre 2007

Le génocide rwandais. dans Afrique t-Rwanda_Genocide_Memorial_1_1_

Mémorial aux victimes du génocide rwandais.

Le 6 avril 1994, l’avion ramenant de Dar-es-Salaam à Kigali le président rwandais hutu Juvénal Habyarimana est abattu. Dès le 7 avril, les extrémistes hutus massacrent des chefs de l’opposition hutue et déclenchent l’extermination des Tutsis. Ces tueries durent d’avril à fin juin et ont fait entre 800 000 et un million de morts. Si l’attentat contre l’avion présidentiel (dont on ignore toujours les auteurs) constitue bien l’élément déclencheur des massacres, ces tueries ont été programmées par le pouvoir, depuis plusieurs années. Ces massacres, particulièrement cruels, durent 100 jours (avec une moyenne d’au moins 8000 morts par jour). Les victimes sont traquées, exécutées à la machette ou par arme à feu. Le salut ne réside souvent que dans les marais dans lesquels les vicitmes désignées se terrent et certainement pas dans  les écoles ou les églises, qui sont en fait de véritables souricières.

rwanda_rfgees_tznia_1994 dans approfondir

Camp de réfugiés en Tanzanie, fin 1994.

Depuis 1990, des affrontements opposent le gouvernement rwandais dirigé par Habyarimana à la rébellion armée du Front patriotique rwandais (FPR) qui rassemble des exilés tutsis réfugiés en Ouganda. Pourtant, une logique de paix l’emporte en août 1993 avec les accords d’Arusha (Tanzanie), fondés sur un partage du pouvoir entre le président Habyarimana, les partis d’opposition intérieurs et le FPR. Mais les provocations et la violences des extrémistes hutus à la fin de 1993, rendent impossible l’application des accords. C’est dans ce contexte tendu que s’inscrit le génocide de 1994.  La guerre entre FPR et le gouvernement rwandais reprend le 8 avril 1994  (juste après les premiers massacres). Les troupes du FPR, commandées par Paul Kagame, parviennent à contrôler l’ensemble du pays, mettant fin au génocide au début de juillet. Le FPR contrôle le pouvoir depuis lors.

Congo-Expo-1935 dans guerre froide / relations internationales

Affiche de l’exposition internationale de Bruxelles en 1935.

Aux origines de la tragédie. 

  Pour bien comprendre ce génocide, il semble nécessaire de remonter aux origines de la tragédie. Les sociétés de la région des Grands Lacs présentent des traits originaux. Les catégories socioprofessionnelles y sont imbriquées, sans qu’il soit possible de cantonner un groupe ethnique dans une activité précise. Or, la colonisation transforme en profondeur les comportements. 

Colonisés par les Allemands dans les années 1890, les royaumes du Rwanda et de l’Urundi passent aux mains des Anglais pendant la grande guerre, avant d’être confiés par la SDN à la Belgique en mandat en 1923.

Les Belges sont les champions d’une gestion raciale de la société. Ils s’appuient sur la minorité Tutsie (moins de 20% de la population, mais en majorité chrétienne, à la différence des hutus).

Dans l’Histoire (n°251), Maurice Sartre affirme : « C’est dans les années cruciales qui précèdent la Seconde Guerre mondiale que se constitue « l’immatriculation raciale » de la société au Rwanda-Urundi ». Non que Tutsis et Hutus soient des mythes. (…) Mais le partage ethnique n’a cessé d’être caricaturé, simplifié à l’extrême jusqu’à un dualisme source des affrontements présents ». 

quadro_etnico_tutsi_hutu_twa

Les théories raciales des colonisateurs sont vulgarisées.

Ainsi les théories raciales des colonisateurs opposent les Tutsis, « Européens noirs », aux « nègres » Hutus. Ces théories finissent par dresser la majorité hutue contre la minorité tutsie choyée par la puissance coloniale. Dès lors, ces derniers passent pour des « étrangers », des parasites qui profitent du système socio-économique, alors que la plupart d’entre eux sont de petits paysans.

En 1959, le décès du dernier roi tutsi Mutara Rudahigwa est suivi de révoltes paysannes hutues qui provo­quent l’exode de centaines de milliers de Tutsis. Aux législatives de 1961, les partis Hutu l’emportent. Ils conserveront dès lors le pouvoir jusqu’en 1994, notamment le major Habyarimana, qui se fera élire à la présidence pendant vingt ans, après son coup d’Etat militaire de 1973.  

Pourquoi peut-on parler de génocide ? 

  Le tueries de 1994 constituent bien un génocide selon la définition de l’article 2 de
la Convention
sur le génocide  (1948), d’un acte criminel prémédité commis dans le but de détruire méthodiquement un « groupe national, ethnique, racial ou religieux ». L’intention d’exterminer est évidente en effet. Il s’agit d’un crime collectif planifié commis par les détenteurs du pouvoir, c’est-à-dire l’entourage direct du président, auquel il faut ajouter les cadres communaux et préfectoraux, la garde présidentielle et des milices. 

Les milices armées utilisent des armes à feu, mais aussi les machettes, dont les blessures, si elles ne sont pas fatales, laissent souvent des traces indélébiles.

 Pour J. Kotek (dans l’Histoire n°267), « le génocide fut la conséquence du choix délibéré d’un régime aux abois d’inciter à la haine et à la crainte pour se maintenir au pouvoir ».   Afin que le génocide se réalise, il a aussi fallu que les tueurs hutus soient préparés psychologiquement. Une propagande se met donc en place. Le périodique Kangura et la radio « libre » des Mille Collines (« la radio qui tue) se chargent de diffuser les discours racistes. Dans ces media, les Tutsis sont diabolisés, assimilés à des cafards, des parasites, qu’il convient donc d’éliminer.   Les milices Interahamwe (« ceux qui combattent ensemble »), créées par le parti du président (MRND) constituent un corps de tueurs spécialisés ; auxquels il convient d’ajouter des paysans, l’armée et la gendarmerie (selon certaines estimations, près de 200 000 personnes ont participé aux massacres). Les autorités locales, préfets, bourgmestres, directeurs d’école, médecins encadrent la population.   

rwanda210 

Milicien Interahamwe à Kigali en avril 1994

Les responsabilités de la communauté internationale.   Au-delà des responsabilités spécifiquement rwandaises, la communauté internationale n’est pas indemne de reproches, loin de là. Pour le spécialiste Howard Adelman, « on ne peut imaginer de génocide plus facile à éviter ». 

 -         Les Nations unies, par exemple réduisent presque à néant (de 2500à 270 casques bleus) la Minuar (Mission des Nations unies pour le Rwanda), après l’assassinat de dix Casques bleus belges le 7 avril 1994. 

 -         Les EU, traumatisés par leur intervention en Somalie, refusent d’intervenir dans cette région, dans laquelle ils ont peu d’intérêts. 

-         La Belgique a retiré précipitamment ses troupes après la mort de ses soldats. 

-           La France, quant à elle, ne réagit pas face à la montée d’un racisme d’État attesté dès 1991. Elle aurait contribué à armer le gouvernement rwandais dans sa lutte contre la rébellion armée du FPR.  

Liens utiles:

- Le dossier consacré au génocide de M. Augris, une chronologie et l’interview exclusive de Jean Haztzfeld.- Une suggestion de bande dessinée par M. Auger.

- Une enquête minutieuse de la RTBF: « l’engrenage du pire« , suite, suite 2, fin. - Le site du tribunal pénal international pour le Rwanda.- Un site intéressant sur le génocide.

- un article intéressant et des liens utiles sur le blog histoire géo de Louis Brun.

- Une courte video qui revient sur cette « tragédie évitable« . http://www.dailymotion.com/video/5RAjjJ0nLReBD7H4c


   

7 Réponses à “Le génocide rwandais.”

  1. montoliu dit :

    SEction genocide rwandais
    objet: coquille 8000 mort par jours pendant 100jour c’est pas pssible s’il y a eu 800 000 morts! même si certain observateur font remarquer qu’il y aurait eu en 4 ans 3,5 millions de meurtre. (cf le rapport du rapporteur de l’onu)
    chouette site!

  2. tukonailepimendemamounn dit :

    cet tou simplement ecurrent

  3. tchoy dit :

    Bonjour, je voulais savoir s’il vous est possible de m’envoyer la vidéo : une tragedie evitable car effectuant un exposé sur le génocide rwandais , je manque cruellement de documents audiovisuels. Merci d’avance.

  4. bricabraque dit :

    En fait, il vous suffit d’aller sur daily motion et vous trouverez cette video (exportable aussi sur un blog ou un autre support).

    J.B.

  5. Nyctalope dit :

    bonjour,

    cet article est très intéressant mais une coquille s’y est glissée: ce ne sont pas les Hutus qui étaient assimilés à des cafards, mais les Tutsis il me semble…

  6. bricabraque dit :

    merci de votre vigilance. voilà qui est corrigé.

    J.B.

  7. Une femme dit :

    le fait de voir à quel point l’humanité peut être cruel c’est vraiment triste rien parce qu’on a une ethnie qui semble être « differente » entre guillemet on se fait la guerre! c’est n’importe quoi. Merde on a tous un groupe sanguin pesque pareil on a tous une bouche pour communiquer et l’humanité agis ainsi?! on ne devrait pas. la vie en vaut plus pour être très bien vécu.

    « Faites l’Amour pas la guerre(qui est = à une merde) »

Répondre à tukonailepimendemamounn Annuler la réponse.

 

dartagnan |
D A T A F O R U M |
Génération Citoyenne |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | machinesabois
| 1954-1962 : "Hed Thnin !"
| Elayam.3 ا...