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Hippies et Summer of love.

Posté par bricabraque le 11 novembre 2007

                                  Hippies et Summer of love. dans approfondir hippies 

                                     Hippies lors du festival de Woodstock.

Lire la version approfondie et améliorée de cet article sur Lire-Ecouter-Voir (extraits musicaux).

Le mouvement hippie se développe approximativement de 1965 à 1969. Ces jeunes sont les héritiers de la beat generation, un mouvement en révolte contre le système et la société de consommation américaine des années 1950. D’ailleurs le livre de Jack Kerouac « Sur la route » devient le livre culte pour toute une génération en rupture avec l’idéologie dominante. La jeunesse s’identifie alors à la vie de bohème et prend la route. Les hippies doivent ainsi beaucoup à ces beatniks.

 Les hippies veulent rompre avec la société et leurs familles. Nés au lendemain de la guerre et souvent issus des classes moyennes et aisées, les hippies rejettent ainsi les valeurs de leurs parents.

Que souhaitent-ils ?

S’ils ne parviennent pas à changer la société, ils souhaitent en tout cas s’en échapper. Ils veulent bâtir un monde nouveau fondé sur les valeurs d’amour, de paix et de partage.

hippies dans L'HISTGEOBOX / musique et politique

Make love, not war.

- Ils multiplient les manifestations contre la guerre du Vietnam et ne jurent que par la non-violence. L’ère du « Flower power » est ouverte, les armes doivent céder la place aux fleurs, dans un monde redevenu pacifique.

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Groupe de hippies sur un bus  Greyhound.

- Ils vivent en communautés, souvent dirigées par un mentor ou gourou, et s’adonnent à la méditation, ils opposent l’expérience spirituelle au matérialisme. Les philosophies ou religions orientales (bouddhisme, zen, mantra, yoga) sont alors en vogue. L’Orient fascine, car il serait porteur de sagesse et d’une vraie spiritualité, aussi des milliers de jeunes se rendent alors en Inde ou au Népal (route de la drogue).

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Les hippies souhaitent engager une vraie libération sexuelle.

- Pour les hippies, la sexualité doit s’affranchir de la morale puritaine. La notion de péché est mise au placard. Le sexe, débarrassé de ses entraves, devient un mode de communication, d’expression. De fait, on assiste à une vraie libération sexuelle (permise aussi par la diffusion de la pilule). Les hippies se dénudent et sont fiers  de leurs corps. La notion de partage vaut aussi en matière sexuelle (Love-in). Cette quête d’une « révolution sexuelle » s’inspire des ouvrages du psychanalyste W. Reich, mais aussi d’H. Marcuse, autre grande figure hédoniste et contestataire, auteur d’ « Eros et civilisation ». Pour eux, seule une sexualité épanouie, jouissive, permet d’échapper aux névroses et au malheur.

Poster Affiche de concert.

 - Le psychédélisme est alors la grande affaire de l’époque. Etymologiquement, le terme signifie « révélateur d’âme ». Le terme psychédélique désigne un état psychique altéré par des hallucinogènes (le LSD par exemple), comportant des hallucinations et une exacerbation des sensations. Tous les moyens permettant d’ouvrir le plus large possible les « portes de la perception » sont les bienvenus : les lumières et couleur, les voyages et surtout les drogues. En effet, la consommation de drogues hallucinogènes facilite le voyage intérieur et ouvre la conscience à des perceptions exacerbées.

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Affiche du festival de Woodstock en 1969.

- La musique rock constitue un vecteur privilégié pour ce mouvement hippie. De gigantesques festivals musicaux rassemblent des dizaines de milliers d’Américains venus écouter les groupes phares de l’acid-rock ou rock psychédélique (Monterey, Woodstock, Altamont).

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Dessins du génial Crumb.

Le mode de vie prôné par la devise de Timothy Leary, surnommé le pape du LSD (acide lysergique), « Turn on, tune in, Drop out », « Branche toi (aux événements), Accorde-toi (aux vibrations ambiantes), Laisse tout tomber », résume bien les attentes des hippies.

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Le Summer of Love (été 1967), point d’orgue du mouvement.

summer_of_love_2007   Affiche ommémorative du Summer of love.

Le mouvement, d’abord très marginal, enfle rapidement et à pour épicentre la côte ouest des Etats-Unis, notamment le quartier d’Aight Ashbury de San Francisco (vite surnommé Hashbury). Courant 1967, des milliers de jeunes convergent vers le quartier. Des jeunes qui fuient leurs maisons, leurs parents et les valeurs de ces derniers, qu’ils jugent étriquées. Ils vivent en communautés, se rassemblent par milliers dans les parcs.

 

Allen Ginsberg lors d’un Human Be-in.

Ces hippies arborent des tenues bariolées, cheveux longs flottants au vent. Ils se rassemblent par dizaine de milliers dans des Human Be-in, de grands rassemblements festifs et musicaux dans lesquels ils peuvent s’adonner à leurs passions (méditation, amour libre, écologisme, pacifisme, consommation de substances hallucinogènes). Tous entendent libérer leurs esprits des contraintes matérielles qui les étouffent.

summeroflove 

Des foules immenses se rassemblent lors des festivals de musique.

Durant tout l’été 1967, lors de grands rassemblements, les jeunes vivent au rythme de la devise « sex, drogs and rock’n'roll ». Très vite, la situation se gâte, le quartier n’attire plus seulement les hippies, mais aussi des touristes qui photographient cette faune hirsute. Certains repèrent vite le bon filon et récupèrent ce mouvement hostile au capitalisme triomphant. D’ailleurs en octobre, les hippies organisent l’enterrement du mouvement sur les hauteurs de San Francisco.

La fête est finie.

manson1a  Charles Manson.

Le mouvement se prolonge néanmoins jusqu’en 1969. La pression policière se fait de plus en plus forte. La consommation de LSD devient illégale en octobre 1966, les arrestations se multiplient.

Rapidement la situation se dégrade: l’héroïne remplace l’acide, l’amour libre se transforme parfois en viol collectif et les violences (pas nécessairement liées directement au mouvement) se multiplient. Ainsi, un certain Charles Manson se découvre une vocation de gourou. Il recrute un groupe d’adeptes qui lui obéit aveuglémént. Le 9 août 1969, cette « Mansion family » tue 5 personnes dans une villa d’Hollywood, dont la jeune actrice Sharon Tate, enceinte de 8mois. Au lendemain du massacre, les Californiens se barricadent dans leurs villas.

Lors du concert des Rolling Stones au festival d’Altamont en décembre 1969, un membre des Hell’s Angels assassine un Afro-Américain. C’en est fini de l’insouciance des cinq dernières années, la fin des sixties.

NB: voir l’article du blog sur le festival de Monterey et le rock psychédélique.

Liens utiles:

- le dossier consacré au Summer of Love sur le site d’Arte et une animation.

- Une formidable sélection d’albums de rock psychédélique sur le site de la bibliothèque de Montreuil.

- Un point sur l’acid-rock.

- Les riches archives de Radio Canda sur la génération hippie.

- L’année 1967 sur le site B-side Rock.

2 Réponses à “Hippies et Summer of love.”

  1. Grünen dit :

    Encore une fois un très bon article que j’ai mis en lien sur mon blog. Ah, on savait faire de la musique en ce temps-là. Quel dommage que j’ai loupé tout ça (Joan Baez, Bob Dylan…). Et je maudis les chanceux qui ont pu connaître cette époque :wink:

  2. Ágatha dit :

    Salut ….. yeap Faite l´amour, pas la Guerre!!!

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