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Le Black Power

Posté par bricabraque le 13 février 2008

Le Black Power dans approfondir CrimeScene1 

James Meredith blessé lors de la Marche contre la peur en 1966.

En 1966, alors qu’il entame une marche pacifique pour le droit de vote des noirs dans le Mississippi, James Meredith est blessé par balle le 6 juin. Le lendemain, Martin Luther King (MLK) et les dirigeants d’autres organisations militantes décident de continuer la marche. Ils parcourent pendant trois semaines l’Etat et réussissent à faire inscrire près de 30 000 noirs sur les listes électorales. Le 25 juin, ils sont 15 000 à rallier Jackson, capitale de l’Etat. 

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MLK et Malcom X, deux leaders du mouvement de lutte des Afro-américains aux stratégies opposées.

Cette « marche de la peur » consacre aussi les divergences entre les leaders de la lutte en faveur des noirs. Si MLK persiste dans sa stratégie non-violente, Stokely Carmichael, à la tête du SNCC (Student Nonviolent Coordinating Committee), esquisse sa stratégie de lutte raciale pour la prise de pouvoir. Il considère que désormais les Blancs progressistes n’ont plus leur place dans ce type de manifestations. Les blancs sont écartés des leviers de commande du SNCC à partir du printemps 1966. 

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Stokely Carmichael à la tribune.

Le livre de Carmichael et Hamilton, Black Power (1967), sous-titré la politique de la libération en Amérique, tente de définir et résumer ce concept. Le point de départ est l’analyse de l’Amérique noire comme colonie dans la mère patrie. A partir de ce constat, il souligne la nécessité pour les noirs américains d’acquérir une véritable identité, dégagée des valeurs blanches dominantes.

Pour Carmichael, les manifestations non-violentes ne peuvent pas mettre un terme au racisme blanc. Dans ces conditions, les Noirs doivent pouvoir se défendre. D’autres organisations qui se réclament du Black Power assument ce recours à l’auto-défense, notamment les Black Panthers. 

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Carmichael critique avec virulence la stratégie non violente du dr King, Greenwood (1966).

Dans le but de se constituer en force sociale autonome. Les adeptes du B. P. rejettent le paternalisme, les concessions faites aux noirs par les blancs et reprennent à leur compte la formule d’Aldous Huxley: »les libertés ne se donnent pas, elles se prennent ».

 Au delà de l’expression popularisée par Carmichael, le Black Power correspond à la deuxième phase du mouvement pour la liberté (1966-1975). Il s’agit d’un amalgame d’organisations et d’intérêts disparates, mais qui ont tous pour but de renforcer le « pouvoir noir ».  Aux yeux des adeptes du Black Power, l’Amérique blanche est incapable d’abandonner ses pratiques discriminatoires, les noirs doivent donc s’organiser de manière autonome, se doter de leur propre pouvoir: le Black Power (B. P.).

Il semble possible d’identifier plusieurs tendances au sein de ce B. P.:

- un nationalisme économique perceptible au sein du CORE, avec la création de banques et d’entreprises noires entièrement séparées des Blancs.

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Elijah Muhammad et Malcom X avant son éviction de la Nation of islam.

- un nationalisme religieux avec la Nation of islam du conservateur Elijah Muhammad qui prône une séparation stricte entre les races. Son journal Muhammad speaks réserve ses colonnes aux mouvements de libération du Tiers Monde et s’oppose fortement à la participation des Noirs à la guerre du Vietnam.

- un nationalisme culturel mettant l’accent sur le rôle de l’identité et de l’héritage africains, ainsi que sur la création d’une nouvelle « esthétique noire », identifiables dans de nombreux domaines artistiques: la littérature avec le poète et dramaturge Leroi Jones; la musique avec le groupe des Last poets, précurseurs du rap et proches des Black Panthers…

- un nationalisme révolutionnaire fondé sur une critique marxiste des inégalités de race et de classe et une solidarité marquée avec les pays du Tiers Monde qui émergent (League of Revolutionary Black Workers; Black Panthers).

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La panthère noire, symbole du Black Panther Party

- un nationalisme politique animé par des militants qui optent pour une stratégie électorale en cherchant à se faire élire à es postes stratégiques.

Ce « militantisme noir » s’exprime de nombreuses manières : dans la vie quotidienne avec le choix de noms swahili, yoruba ou arabe ; l’adoption de la coupe afro ; le port de robes africaines ; l’attrait pour l’islam; la création d’écoles réservées aux enfants noirs, de centres culturels, d’espaces de sociabilisation divers apprenant aux noirs à ne compter que sur eux-même, à se respecter et à refuser l’intégration dans le monde blanc. C’est là le point de rupture fondamentale avec la SCLC de Martin Luther King, cible des critiques virulentes de Carmichael ou Malcom X, qui ne voit en lui qu’un « oncle Tom » soumis aux bonnes volontés des blancs.

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Les Last Poets

La figure la plus connue de cette mouvance reste sans conteste Malcom X, dont le parcours sinueux rend l’appréhension de sa stratégie politique difficile à saisir.

Une Réponse à “Le Black Power”

  1. Julie dit :

    Moi je trouve qu’il est nécessaire de comprendre l’histoire des noires américains afin que tout être humain puisse évoluer seinement. Il que l’être humain sache qui il est, pour arriver à vivre dans le futur

    I find it’s so nessary to learn american black people.

    We must to know for the youth of all nations.

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