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Le Black Panther Party.

Posté par bricabraque le 16 février 2008

 Le Black Panther Party. dans approfondir Hueybobby

Les deux fondateurs des Black Panthers, Bobby Seale et Huey Newton.

La montée des contestations face à la stratégie non violente des mouvements des droits civiques au sein de la communautés afro-américaine entraîne la création d’organisation radicales qui justifient l’autodéfense face une police raciste et violente. En octobre 1966, Huey P. Newton et Bobby Seale fondent le Black Panther Party (BPP) à Oakland (Californie).

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Huey Newton sur son trône.

 La mission initiale du parti est de protéger les communautés noires des vexations, violences et discriminations auxquelles se livrent la police sur les communautés noires. Les militants sillonnent le ghetto d’Oakland, le quartier noir de San Francisco, arme au poing et code civil en évidence (le port d’arme est un droit constitutionnel). Ils suivent à la trace la police pour prévenir légalement le harcèlement policier.

Le BPP rédige un programme en dix points pour les Noirs américains. Ils s’y prononcent pour :

-         la capacité à décider du futur de la communauté noire

- le pein emploi

- la fin de l’exploitation des noirs par les blancs et les dédommagements qu’impliquent les vols antérieurs

- un habitat décent

- une éducation permettant aux Noir de connaître leur culture et en finir donc avec une éducation mensongère qui nie le rôle des noirs dans la construction de l’Amérique

- l’exemption du service pour les noirs

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Le symbole du parti: la panthère noire.

- la fin des violences policières et des assassinats racistes

- la libération des prisonniers noirs victimes d’une justice inique. Justice à réformer avec la mise en place de jurys composés de noirs, seuls habilités à juger les noirs

- un programme social plutôt large : pain, terre, habitat, vêtement, écoles

- enfin l’organisation d’un plébiscite, supervisé par l’ONU, permettant aux noirs de se prononcer sur leur avenir au sein des Etats-Unis.

Ils adoptent la panthère noire pour emblème, car ce fauve n’attaque pas, recule face à l’ennemi, mais, acculée dans ses derniers retranchements, sa riposte et terrible. Fièrement, ils arborent des vestes de cuir, bérets noirs enfoncés sur le crâne. 

Frantz Fanon, Marcus Garvey et Malcom X constituent leurs principales références idéologiques. L’attitude de ce dernier, ses discours virulents inspirent tout particulièrement les panthères.

Les panthères multiplient les provocations En mai 1967, ils pénètrent armés dans l’Assemblée de l’état de Californie à Sacramento. Bobby Seale clame alors: »les temps est venu pour les noirs de s’armer contre la terreur avant qu’il ne soit trop tard ».

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Le Black Panther Party en démonstration devant l’Assemblée de l’état de Californie.

L’audience croissante du BPP, grâce notamment au soutien de personnalités emblématiques comme Elridge Cleaver ou Angela Davis, consterne les forces de police. Ces dernières harcèlent les militants du BPP et leurs cherchent des chicanes afin de les discréditer. Désormais, les membres du BPP sont traqués et emprisonnés dès que possible: Seale est emprisonné pour six mois en 1967; en octobre de la même année, c’est au tour Newton, condamné pour le meurtre d’un policier après une violente altercation entre les Panthers et les forces de l’ordre dans les rues d’Oakland.

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Angela Davis.

Aussitôt, un vaste mouvement de soutien à se dernier se met en place et organise un comité de soutien nombreux, qui rassemble blancs et noirs derrière le slogan « Free Huey » (le prénom de Newton). Les Panthers bénéficient aussi du soutien de personnalités qui justifient l’attitude de l’organisation: Marlon Brando, Jean Seberg, la chanteuse du Jefferson Airplane Grace Slick, Angela Davis, Leroi Jones, les Last Poets…

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Manifestation réclamant la libération d’Huey Newton. 

La médiatisation du message des Panthers doit aussi beaucoup à quelques événements clefs comme la remise des médailles aux athlètes noirs américains du 200 m, lors des JO de Mexico. En hommage à la lutte des Panthers aux Etats-Unis, Smith et Carlos, premier et troisième de la course, brandissent chacun un poing ganté de noir, baissent la tête alors que l’hymne américain retentit. Exclus de la délégation américaine, les deux sportifs perdent leur médaille.

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Smith et Carlos brandissent le poing en soutien aux Panthères.

A partir de 1968, la pression des autorités sur les Panthers monte d’un cran, le BPP et la police se livrent une guerre de tous les instants. En novembre 1968, Edgar Hoover affirme que le BPP représente « le plus grave danger pour la sécurité du pays ». En tant que patron du FBI, il engage dès lors une répression impitoyable de l’organisation et réactive le COINTELPRO (COunter INTELligence PROgram), un programme destiné à anéantir tous les fauteurs de troubles aux yeux des autorités (les communistes, le mouvement étudiant, la nouvelle gauche).

Désormais, les assassinats de Panthers sont couverts par le FBI. La stratégie de certains Panthers qui consiste à former des coalitions rassemblant les classes populaires, quelque soit la couleur ou l’origine des individus, inquiète beaucoup. Ainsi, le meneur de l’organisation à Chicago, Fred Hampton est tué après une opération  soigneusement planifié. En six ans, près de 28 membres du BPP sont tués dans des affrontements avec la police, dont des mouchards infiltrent les rangs de l’organisation pour mieux l’anéantir.

 Dans ses conditions, l’audience du parti décline très rapidement. Les Panthers sont aussi contraintes d’adopter une nouvelle stratégie. Newton et Seale acceptent le jeu démocratique et abandonnent les références trop agressives à l’autodéfense, qui leur aliénait de nombreux soutiens au sein de la communauté noire. Cet adoucissement des positions entraîne en contrepatire les critiques des plus radicaux. Bobby Seale est ainsi candidat aux élections municiapales d’Oakland en 1973 et arrive en deuxième position après avoir recueilli près de 40% des suffrages. 

Ils abandonnent leurs références marxistes et optent pour des actions caritatives concrètes comme la distribution de petits déjeuners aux enfants des écoles, ou établir des cliniques pour les familles pauvres qui ne peuvent pas se soigner convenablement.

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Stokely Carmichael et Bobby Seale.

 Plusieurs eléments d’explication peuvent expliquer la fin du mouvement:

- la répression policière impitoyable en premier lieu. Elle prive progressivement les Panthers de leurs têtes pensantes. Les méthodes utilisées pour éliminer le BPP illustrent les limites du modèle américain. Les entorses à la démocratie sont admises et encouragées face aux groupes que les autorités désignent comme dangereux.

- les membres fondateurs du mouvement entretiennent un rapport complexe avec la légalité. Cleaver, Newton et Seale ont tous des casiers judiciaires chargés. La légitimation de la violence fait perdre de la crédibilité au mouvement. 

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- Le parti manque d’organisation et les règlements de compte entre membres des Panthers sont légions.

- la faiblesse idéologique du parti joue aussi un rôle non négligeable dans le déclin du BPP, qui se réclame tour à tour du marxisme, de Franz Fanon, Garvey, Malcom X, Castro, Ho Chi Minh… Au bout du compte, il semble difficile de résumer leur philosophie politique. L’alternance de projets concrets et d’objectifs utopiques désarçonne aussi leurs interlocuteurs.

- L’ambigüité de son discours sur les relations avec les Blancs sème souvent le trouble. 

- Enfin, les avancées, même timides, dans la lutte pour les droits civiques expliquent en partie le reflux du parti.

Finalement, c’est lorsque les BPP se lancent dans des projets concrets et abandonnent leur réthorique violente, mettent en sourdine leur discours séparatistes, qu’ils deviennent les plus efficaces et les plus redoutables pour les autorités. La stratégie d’un Fred Hampton à Chicago qui parvient à créer une alliance avec les groupes latinos et les blancs pauvres de la ville, déstabilisent les autorités qui prennent peurs et n’hésitent pas à frapper fort. Hampton sera tué devant sa femme et son enfant au cours d’une opération menée par le FBI.

Fred Hampton

Au bout du compte, si il est difficile d’appréhender cette mouvance et son héritage, qui s’inscrivent dans le cadre plus large du Black Power, il serait faux de les réduire à un racisme renversé comme c’est trop souvent le cas.

5 Réponses à “Le Black Panther Party.”

  1. Fouda dit :

    l combat continue

  2. fab dit :

    il ne fau pa se résigner la lutte contre le capitalisme doit poursuivre cela va au dela des revendication des noir c une lutte contre loppression capitaliste pour une societe libertaire

  3. kancel dit :

    le combat continue mes freres pour non enfants.n oubli pas le savoir é t1 arme maintenant tu c .

  4. kiswend-Sida dit :

    Le combat continue il n’y rien à fair actue nos frère connaisse rien de ce qui sait passé merci de publié l’histoire des black panthere moi j’ai eu l’occasion de suivre et sa ma beaucoup toucher voila pour pour koi je suis venue sur le net pour mieux prendre connaissance je suis du Burkina Faso

  5. baisnée dit :

    Salut, je suggère tous les jours autour de moi, que chacun conserve très précieusement tous documents papier et autres car même dans la recherche cognitive par mots clés sur le net je vois comment les capitalistes noyent notre culture et histoire de militants.
    j’ai vu ça aussi sur des émissions tv au heures de grandes écoute. En effet sur les photo ou tout document filmé, audio, mêmeles grands producteurs de films n’ont plus une totale liberté car les droits sont privatisés, brevetés, et très, très chers. Je sais qu’en italie il existe une bibliothèque de gauche.
    Et plus?

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