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Retour sur l’histoire du Zimbabwe.

Posté par bricabraque le 24 juin 2008

Retour sur l'histoire du Zimbabwe. dans actualité zimbabwe1

Les milices de Mugabe en pleine action.

Le Zimbabwe est peuplé à 70% de shonas et à 16% de Ndébélés venus de l’Afrique du sud voisine. Les populations blanches y sont très minoritaires.

A partir  du XIXème siècle, la présence de colons britanniques et boers s’accélère et la région passe sous le contrôle de la British South Africa Company, dont le patron Cecil Rhodes a obtenu des droits miniers au sud du Zambèze. la compagnie favorise la colonisation agricole.
Deux territoire voient ainsi progressivement le jour, le Rhodésie du nord (devenue Zambie) et la Rhodésie du sud (Zimbabwe en 1965).
Dès le début de la colonisation britannique, l’anglais et l’afrikaans s’imposent dans l’administration de l’État, c’est-à-dire la compagnie de Rhodes.

Jusqu’en 1807, une guerre oppose les Blancs aux Ndébélés et aux Shona. Les premiers s’imposent et Ndébélés et Shonas sont relégués dans des réserves dont ils ne peuvent sortir que muni d’un laissez-passer. Ils ne désarment pas pour autant et lancent en commun (malgré l’ hostilité ancestrale qui les opposaient) la croisade appelée Chimurenga (« guerre de libération »). Cette dernière échoue après la pendaison de ses dirigeants.

rhodesia-federation dans Afrique

Au début du XXème siècle, les colons blancs cherchent à s’émanciper de la tutelle pesante de la
 British South Africa Company. Sollicités par référendum en 1922, ils repoussent le rattachement de la Rhodésie à l’Afrique du sud. Le territoire devient alors colonie de la Couronne. La minorité blanche accapare le pouvoir et instaure un régime de ségrégation raciale, similaire à celui de l’Afrique du sud et fondé sur le développement séparé des races. L’habitat est « territorialisé »: les Noirs sont parqués dans des townships,  situés en périphérie  des villes.  La ségrégation sévit aussi dans l’enseignement avec des écoles, gratuites, pour Européens, métis et Asiatiques (des cours en anglais) et des écoles  , payantes, pour les Noirs (en shona et ndébélé).

En 1953, le gouvernement britannique créa une Fédération de Rhodésie-Nyasaland (Federation of Rhodesia and Nyasaland) regroupant la Rhodésie du Sud, la Rhodésie du Nord (l’actuelle Zambie) et le Nyasaland (devenu le Malawi), qui favorisait la domination blanche.

Le racisme institutionnalisé, la ségrégation implacable et le mouvement d’indépendance général sur le continent encouragent le nationalisme zimbabwéen. En 1957, Joshua Nkomo, dirigeant syndicaliste ndébélé, fonde le Congrès national africain de Rhodésie du Sud, dissous deux ans plus tard par le gouvernement blanc.

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Victimes Ndébélés du régime de Mugabe.

Ce sont les Blancs, hostiles à tout partage du pouvoir avec les Noirs, qui revendiquent d’abord le droit à l’indépendance du territoire zimbabwéen. Après deux années de vaines négociations, le gouvernement blanc, dirigé par Ian Smith, déclara unilatéralement l’indépendance de la Rhodésie, le 11 novembre 1965. Sous le régime de Ian Smith, les 220 000 Blancs accaparent alors tout le pouvoir aux dépens des quatre millions de Noirs. Le Royaume -uni et l’ONU refusent de reconnaître cette indépendance et décident d’un embargo commercial.

Les mouvements indépendantistes noirs ne désarment pas pour autant. Ainsi la ZAPU (Zimbabwe African People’s Union ou Union du peuple africain du Zimbabwe) de Joshua Nkomo et la ZANU (Zimbabwe African National Unionv ou Union nationale africaine du Zimbabwe) de Robert Mugabe engagent une lutte armée contre le pouvoir blanc. Bien sûr, le gouvernement Smith interdit les mouvements indépendantistes et emprisonne les dirigeants.

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Or, face à l’isolement international du pays, la position du gouvernement s’avère intenable et des négociations s’ouvrent avec les leaders indépendantistes modérés libérés de prison.

La nouvelle Constitution de 1979, adoptée lors d’un référendum réservé aux Blancs, autorise un régime multiracial. Les accords de Lancaster House (1979), signés sous la pression de Margaret Thatcher (alors première ministre de Grande-Bretagne), imposent la tenue d’élections, supervisées par le Royaume-Uni.

- Le régime de Robert Mugabe

mugabe-crazy dans guerre froide / relations internationales 

Ces élections libres de février 1980 furent remportées par la ZANU (Union nationale africaine du Zimbabwe) et Robert Mugabe forme un gouvernement de réconciliation nationale au sein duquel étaient présents Joshua Nkomo et deux ministres européens. La seconde indépendance du pays est proclamée le 18 avril et la Rhodésie prend le nom shona de Zimbabwe («la maison en pierre»).

Si , les populations blanches émigrent massivement vers l’Afrique du sud dans les années 1980, la minorité blanche maintient néanmoins son hégémonie sur  sur l’activité économique et la possession des terres agricoles les plus riches (les accords de Lancaster House interdisent l’expropriation des fermiers blancs). Ainsi la minorité blanche qui représente alors 1 % de la population posséde encore 70 % des terres arables, excluant ainsi de la croissance la grande majorité des masses rurales.Dans le même temps, le premier ministre, Robert Mugabe, un shona renforce son pouvoir et malmène la minorité ndébélé (affrontements armés).

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Caricature du cruel Mugabe.

 L’absence de changement, la  dégradation progressive de la situation économique nourrissent bientôt les frustrations. Mugabe, élu à intervalle régulier président, se transforme en dictateur. Egocentrique, violent, il s’accroche au pouvoir en manipulant les élections et en faisant régner un régime de terreur.
En 1998, des «émeutes de la faim», provoquées par un taux de chômage touchant 45 % de la population et la chute de la monnaie nationale, ébranlent néanmoins fortement le pouvoir. Mugabe cherche alors des boucs-émissaires, qu’il trouve en la personne des 70 000 fermiers blancs responsables de la situation selon lui (six millions d’hectares de terres agricoles sont redistribuées à quelque 200 000 familles noires).

Pour autant, le mécontentement grandit contre le système Mugabe, reposant sur la corruption qui ne profite qu’à une élite conservatrice. Aux élections de 2000, 58 députés de l’opposition entrent pour la première fois au parlement. Mugabe promet même de quitter le pouvoir en 2002. Il n’en sera rien puisqu’il impose des lois anti-opposition, musèle la presse et le pouvoir judiciaire, expulse les observateurs internationaux en vue des présidentielles de 2002 qu’il remporte avec 56 % des voix.

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Affiche électorale de Morgan Tsvangirai.

Après vingt-huit ans d’un pouvoir sans partage, Mugabe ne semble pas encore rassasié puisqu’il poursuit ses pratiques violentes en privant son adversaire Morgan Tsvangirai, leader du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), de la victoire électorale qu’il a remporté légalement le 29 mars dernier lors du premier tour des élections présidentielles. La peur au ventre, il doit renoncer à participer au deuxième tour prévu le 27 juin. Tous ses soutiens  sont pourchassés, violemment agressés, emprisonnés, torturés et abattus le cas échéant par les milices du chef d’Etat (dernier bilan: 200.000 personnes déplacées, 100 militants du MDC assassinés, 20.000 maisons brûlées et 10.000 personnes blessées…). Or Mugabe sait pouvoir compter sur le soutien honteux de Thabo Mbeki, le chef d’Etat sud-africain. Quant à la communauté internationale, elle assiste, de loin, à ce spectacle pitoyable.
Liens:
- Portrait de Robert Mugabe par Radio-Canada.
- Zimbabwe – L’Afrique australe entière est secouée.

2 Réponses à “Retour sur l’histoire du Zimbabwe.”

  1. Camille Desmoulins dit :

    Bonjour,
    Très bon article et félicitations pour ce site remarquable que je découvre aujourd’hui.
    Bonne journée
    (PS : je le mets aussitôt en lien sur mon blog)

  2. samy lukusa dit :

    je me demande quand le reste de monde v

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