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Sunday bloody sunday.

Posté par bricabraque le 28 août 2009

Sunday bloody sunday. dans colonisation philipjonesgrifiths1972fd9

Des enfants Irlandais catholiques narguent les militaires britanniques le 30 janvier 1972 à Londonderry. Ce même jour (Bloody sunday) les soldats britanniques tuérent 14 personnes par balles à l’occasion d’une manifestation pacifique qui dégénéra (1972 © Philip Jones Grifiths.).

 

« Avec l’album War, sorti en 1983, le discours de U2 se fait plus politique, plus engagé. L’album est en tête des ventes au Royaume-Uni. Parmi les chansons, « Sunday Bloody Sunday » tient particulièrement à cœur au groupe car elle évoque la situation en Irlande du Nord. Elle est écrite par Bono, leader charismatique, et The Edge, l’un des meilleurs guitaristes de sa génération. Elle sort à un moment où le conflit semble sans issue. »

Pour tout savoir sur le « dimanche sanglant » chanté par U2, je vous conseille la lecture du passionnant article d’Etienne Augris sur L’Histgeobox.

 

C’est à lire ici.
  

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« Asimbonanga ».

Posté par bricabraque le 4 juillet 2009

 

Comme nous l’avons vu dans l’article précédent (« Fire in Soweto« ), toute tentative de remise en question du statu quo est combattue avec violence par le pouvoir blanc tout au long des années 1960 et 1970. Les leaders noirs comme Nelson Mandela dirigeant de l’ANC (African National Congress ) sont incarcérés,malmenés, voire tués. Les manifestations sont réprimées avec une brutalité meurtrière. Les manifestations étudiantes de 1976 se soldent par plus de 600 victimes. La répression est systématique et ne laisse que peu d’espoir.

 

Pourtant à partir des années 1980, le vent tourne et la démocratie tente de terrasser l’apartheid. – Depuis 1975, les Etats voisins du Mozambique et de l’Angola se sont libérés du joug colonial portugais. Le Zimbabwe accède à l’indépendance en 1980. En exil, les leaders de l’ANC continuent d’ailleurs la lutte depuis ces pays. – Avec la chute du mur de Berlin et la fin de la guerre froide, le gouvernement sud-africain ne passe plus comme le dernier rempart contre le communisme en Afrique australe. Ses soutiens occidentaux l’abandonnent. – L’embargo économique décrété par l’ONU se durcit fortement et contribue à l’asphyxie du pays qui avait pu jusque là vivre en relative autarcie. La situation économique est aggravée aussi par de grandes grèves menées par la COSATU, le syndicat des travailleurs noirs.

 

Poursuite de notre exploration de l’histoire de l’Afrique du sud en chansons. Au menu, la fin du régime de l’apartheid, la transition démocratique et la figure de Nelson Mandela.

Lire la suite sur l’Histgeobox.

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« Fire in Soweto. »

Posté par bricabraque le 2 juillet 2009

Hector Peterson, un garçon de 13 ans vient d’être abattu par la police. Les photos de cette jeune victime des émeutes de Soweto, a fait le tour du monde, devenant le symbole de ce massacre.

Dans l’article précédent, nous avons définit le système de l’apartheid et l’arsenal juridique qui l’accompagne.

La politique d’Apartheid entraîne une contestation intérieure importante. C’est particulièrement vrai après la nomination de Hendrick Frensch Verwoerd comme premier ministre en 1958. Toute tentative de remise en cause du statu quo est combattue avec violence par le pouvoir blanc, qui maintient de fait les populations noires dans la misère et la marginalité. Ces injustices contribuent ainsi à gonfler les rangs de l’ANC.

L‘African National Congress (créé en 1912) anime la lutte des Noirs depuis soixante ans, or l’organisation se renforce avec l’accession à sa tête d’une génération de jeunes gens déterminés au cours des années 1940, en particulier Oliver Tambo, Nelson Mandela, Walter Sisulu. Il opte pour une confrontation directe, mais non violente, avec l’adversaire.

 

Lire la suite de l’article sur l’Histgeobox.

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La convention démocrate de Chicago (août 1968).

Posté par bricabraque le 20 juin 2009

La convention démocrate de Chicago (août 1968). dans 1968 34472409

Manifestations / Répression.

Fin août 1968, Chicago accueille la Convention démocrate chargée de désigner le candidat du parti à l’élection présidentielle. Chicago connaît alors trois jours de chaos et devient le chaudron où s’affrontent toutes les valeurs de l’Amérique: pacifisme, conservatisme, mouvement yippie et contre-culture, radicalisme noir…

Lire la suite sur L’Histgeobox.

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Dossier sur Samarra:Histoire des Afro-américains en musique.

Posté par bricabraque le 12 juin 2009

Dossier sur Samarra:Histoire des Afro-américains.

 

Dossier sur Samarra:Histoire des Afro-américains en musique. dans 1968 nickelberry01

* Sur L’Histgeobox:

- Sagbohan Danialou: « Commerce triangulaire ». Le chanteur béninois interprète une émouvante chanson sur la traite négrière.

- 2 J.B. Lenoir: »Alabama blues ». Blues sur le racisme qui gangrène le Sud profond.

- 3 Billie Holiday: »Strange fruit ». Retour sur les lynchages dont furent victimes de très nombreux Afro-américains.

- 9. Nina Simone: »Why the king of love is dead? ». Hommage en musique à Martin Luther King.

- 15. Bob Dylan: »Oxford town ». Sur la difficile déségrégation scolaire aux Etats-Unis.

- 16. Bob Dylan: « Emmet Till ». Un des cas de lynchage les plus tristement célèbre.

- 17 Betty Fikes: »Back of the bus ». Chanson d’espoir dénonçant la ségrégation dans les transports en commun.

- 19. Charles Mingus: »Fable of Faubus ». Dénonciation du gouverneur de l’Arkansas, qui empêche la déségrégation scolaire dans son état (Little Rock).

- 23. John Coltrane: »Alabama ». Charge contre ce bastion du racisme dans les années 1960.

- 24. Nina Simone: « Mississippi goddam ». Chronique du racisme ordinaire dans le Mississippi.

- 27. The temptations: « Message from a black man ». Ode à la black pride revendiquée.

- 33. James Brown: « Say it loud! » .

- 73. Marlena Shaw: »Woman of the ghetto » Une chanson d’espoir consacrée aux femmes du ghetto.

- 71. Sam Cooke: »A change is gonna come » Le chanteur sent poindre un changement d’état d’esprit à l’endroit du « problème noir » aux Etats-Unis.

-70. Freedom singers: « In the Mississippi river ». Sur les crimes dont sont victimes les Noirs dans le Sud des Etats-Unis.

- 69. J.B. Lenoir: »Vietnam blues (1966). Blues dénonçant le conflit au Vietnam.

- 65. Nina Simone: »Backlash blues ».

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Foule raciste protestant contre l’inégration de quelques élèves noirs à Little Rock (Arkansas) en 1957.

- 42. Bob Dylan: »The time they’re A-Changin’ ». Sur le fossé qui sépare la jeunesse américaine de ses aînés.

- 41. Phil Ochs: »Freedom riders ». (1962) Les tentatives mouvementées pour faire cesser la ségrégation dans les bus inter-états aux EU.

- 40: Earl Sixteen: « Malcom X ». Hommage à cette grande figure américaine.

- 39. George Perkins & The Silver Stars – Cryin’ in … Sur le désespoir qui s’empare de ceux qui apprennent la mort du dr King (avril 1968).

- 37. Bob Dylan: »Blowin’ in the wind ». Sur les attentes de changements immenses de la jeunesse américaine.

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Le « dimanche sanglant » de Selma, en 1965.

- 48. Gil Scott Heron: »Klan ». Dénonciation cette secte raciste qui fit régner trop longtemps la terreur.

- 87. Edwin Starr: »War ». Une charge contre la guerre du Vietnam.

- 94. Grandmaster Flash & The Furious Five : « The Message. Plongée dans le quotidien sinistre des ghettos sous l’ère reaganienne.

- 101. Archie Shepp: »Attica blues ». Retour sur le drame survenu dans la prison d’Attica.

- 107. Nina Simone: »I wish I knew how it would feel … Une superbe chanson sur la quête de la liberté.

- 111. Phil Ochs: »Too many martyrs ». Retour sur deux assassinats racistes qui choquèrent profondément l’Amérique: ceux d’Emmett Till et Medgar Evers.

- 113. Big Bill Broonzy: « Black, brown and white ». Un blues qui dénonce les lois Jim Crow, institutionnalisant la ségrégation aux Etats-Unis.

- Bob Dylan: « Only a pawn in their game ». Dylan revient sur l’assassinat de Medgar Evers.

- 126. Skatalites: »Malcom X ». Un ska en hommage au charismatique meneur afro-américain.

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Le chef de police Laurie Prichett fait face à Martin Luther King à Albany en 1961.

- Neil Young: « Alabama ». Violent pamphlet contre le racisme qui continue de gangrèner cet état du sud des Etats-Unis dans les années soixante et son gouverneur George Wallace.

- MC5: « Motor city is burning ». Sur les émeutes raciales à Detroit, en 1967.

- Bob Dylan: « George Jackson ». Sur Angela Davis et les Soledad brothers.

- Louis Armstrong: « Go down Moses ». Sur l’underground railroad, le chemin de fer souterrain, qui permit a de nombreux esclaves en fuite de rallier le Canada ou le nord des Etats-Unis.

- Joan Baez: « Birmingham sunday ». Cette chanson revient sur l’attentat a la bombe qui tua quatre jeunes filles dans une église de Birmingham (Alabama), après le mouvement pour les droits civiques qui agita la ville en 1963.

- Simon and Garfunkel: « 7 o’clock silent night ». Cette contine évoque les marches de protestation des Afro-américains menés par Martin Luther King à Chicago, en 1966.

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- Burning Spear: « Marcus Garvey ». Hymne reggae à la gloire d’un des théoriciens du panafricanisme et leader d’une des plus importantes organisations de masse du début du XXème siècle.

* Sur Lire-Ecouter-Voir:

- La musique au temps des Black Panthers.

- Why the King of love is dead?

- Martin Luther King: une lutte en musique.

- Quand la soul s’engage.

- La lutte pour les droits civiques en musique.

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Harry Belafonte (à gauche), ami et soutien indéfectible de Martin Luther King (centre) et Samy Davis Jr (à droite).

* Histoire des Afro-américains en musique.

- Histoire des Afro-américains en musique (5): les racines noires du rock’n'roll.

- Histoire des Afro-américains (4): blues et folk.

- Histoire des Afro-américains en musique (3) : blues et folk-blues.

- Histoire des Afro-américains en musique (2) : le blues.

- Histoire des Afro-américains en musique (1) : gospel et work songs.

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* STAX et la Motown, les deux grands labels de soul music et leurs rapports avec le mouvement pour les droits civiques:

- STAX et Wattstax.

- La Motown fête ses 50 ans.


- L’usine à tubes: les clefs du succès.


- Connaissez-vous bien la Motown (playlist et quizz)?

* Photographies.


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* Bibliographie:

moz-screenshot-1 dans Photographies9782070360406 dans protest

- Pap Ndiaye: « Les Noirs américains », découverte Gallimard, 2009. Une synthèse limpide qui propose en outre de très nombreux documents (photos, textes…) savamment présentés.

image_48309540 dans Racisme / Ségrégation EU

- Nicole Bacharan: « Les Noirs américains. Des chaps de coton à la Maison Blanche », Panama, 2008. Une synthèse claire et tout de même très précise.

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- M.A. Combesque: « Martin Luther King. Un homme et son rêve », Le félin poche, 2008. Un portrait vivant du pasteur et de ses engagements.

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- « Freedom. Une histoire photographique de la lutte des noirs américains », Phaidon, 2005. Sublime recueil de plus de 500 clichés retraçant l’histoire des Afro-américains, des dernières années de l’esclavage jusq’à aujourd’hui.

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La guerre des Six-Jours.

Posté par bricabraque le 11 juin 2009

LA GUERRE DES SIX-JOURS

 

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Soldats israéliens célébrant la prise de Jérusalem-Est alors sous contrôle jordanien (à l’arrière plan, le dôme du Rocher).

 

Avec le colonel Bagshot, retour sur la guerre des Six-Jours, un tournant fondamental de l’histoire contemporaine dont on a encore du mal à mesurer toutes les conséquences. Cette troisième guerre israélo-arabe opposa du 5 au 10 juin 1967 Israël à l’Egypte, la Syrie et la Jordanie.

 

La suite est à lire et écouter sur L’Histgeobox.

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Révisons en chantant.

Posté par bricabraque le 7 juin 2009

Billy Joel: « we didn’t start the fire.

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Etienne Augris nous présente sur l’histgeobox un morceau de Billy Joe. Le chanteur y énumère les faites et personnages qui ont marqué sa jeunesse.

Un titre vraiment idéal pour tester ses connaissances à la veille du  bac.

 

A découvrir et écouter sur l’Histgéobox.

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Juin 1989: Une révolte écrasée place Tian’anmen.

Posté par bricabraque le 4 juin 2009

Juin 1989: Une révolte écrasée place Tian’anmen.
Juin 1989: Une révolte écrasée place Tian'anmen. dans actualité tiananmen

 

L’année 1989 constitue assurément une date essentielle dans l’histoire des relations internationales. En Europe de  l’est, la chute du mur de Berlin, le 9 novembre, entraîne la fin de a coupure de l’Europe de part et d’autre du rideau de fer. Surtout, elle permet le renversement des régimes communistes, sous tutelle soviétique, qui opprimaient leurs populations.On a donc plus parler de « printemps des peuples », qui pouvaient enfin goûter à la liberté. Or, l’année 1989 avait très mal commencé pour les tenants d’un assouplissement des régimes communistes avec la répression des manifestations estudiantines en Chine.

 

Depuis la toute fin des années 1970, le pays, toujours fermé politiquement, s’ouvre néanmoins sur le plan économique. Des Zones Economiques Speciales apparaissent sur les littoraux chinois et permettent une première insertion de la Chine dans l’économie mondiale. A l’origine de cette inflexion du régime se trouve le successeur de Mao Zedong, Deng Xiaoping. Ce dernier engage le pays dans de nombreuses réformes. Or, tout au long des années 1980, un bras de fer s’engage entre les tenants d’une poursuite des réformes et les conservateurs, hostiles à toute transformation du régime. Avec la nomination de Li Peng comme premier en 1987, cette dernière tendance semble l’emporter.

 

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Or, à partir de la mi-avril 1989, de nombreux étudiants, des intellectuels et quelques ouvriers se réunissent sur la place Tien An Men de Pékin afin de manifester. Dénonçant la corruption du régime, ils réclament avant tout des réformes politiques et démocratiques, à l’instar de l’infléchissement perceptible dans l’URSS de M. Gorbatchev. Ce mécontentement est attisé par la politique d’austérité économique mise en place depuis quelques mois. Mais c’est surtout la mort dans des circonstances suspectes de Hu Yaobang, un des principaux réformateurs des années précédente, limogé en 1987, avec l’arrivée au pouvoir de Li Peng, qui met le feu aux poudres. Les manifestants réclament en effet sa réhabilitation et tentent d’obtenir des obsèques nationales. Le 12 mai, plus de 1000 personnes entament une grève de la faim sur la place. De nombreux étudiants de province rallient alors la capitale chinoise.

 

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Manifestants place Tien’anmen.
Face à l’ampleur, des manifestations, les autorités semblent désemparées et tergiversent, hésitant entre l’ouverture de négociations ou l’usage classique de la répression. Certains, comme Li Peng, optent pour cette dernière solution, tandis que les réformistes préconisent l’ouverture de négociations avec les étudiants. Parmi ces derniers, Zhao Ziyang parvient pratiquement à convaincre les étudiants de cesser leur grève de la faim. Or, Ziyang est limogé et Deng Xiaopin décide l’établissement de la loi martiale, proclamée le 24 mai par Li Peng. Les étudiants décident alors de rester sur la place et dressent des barricades. L’armée intervient dans la nuit du 3 au 4 juin. Les soldats tirent sur les manifestants, puis investissent la place avec des chars, écrasant les étudiants restés sous les tentes.

 

Image de prévisualisation YouTube

 

A l’issue des événements, le gouvernement chinois parle de 300 morts, alors que la Croix rouge chinoise évoque 2600 à 3000 morts. Certes, le calme est revenu dans le pays. Pour autant, les images diffusées partout, sauf en Chine, d’un jeune manifestant s’interposant avec beaucoup de courage face à  un char (voir photo en tête d’article), démontre à quel point le régime reste autoritaire. Le pays connaît alors une violente répression marquée par la délation et des exécutions sommaires. Le « printemps de Pékin »prend fin.

 

 Or, la simple évocation de ces événements est aujourd’hui interdite en Chine. Aucun livre d’histoire ne revient sur les événements de Tian’anmen. Le gouvernement continue de contester le nombre de victimes et tente de discréditer les manifestants. Chaque 4 juin, la place est très surveillée afin d’empêcher toute commémoration (c’est particulièrement vrai cette année puisque 20 ans se sont écoulés). Enfin, sur internet, les moteurs de recherche Google et Yahoo ont accepté d’empêcher toute recherche sur ces « troubles politiques » (sic) afin d’obtenir l’autorisation de s’installer en Chine (voir l’article de R. Tribouilloy en lien). La chape de plomb qui recouvre les événements est telle que beaucoup de jeunes Chinois ignorent ce qui s’est réellement passé ce jour là.

 

Sources:

 - Le Petit Mourre.

- Les Docs de l’actu n°6, p101.

 

Liens:

- « Place Tien An Men, le mouvement du 4 juin 1989 et le symbole humaniste » sur le blog de Jean-Christophe Diedrich.
- « Contrôler internet, l’exemple chinois » sur le blog de Richard Tribouilloy.

- Sur Rue 89: « 20 ans après Tien’anmen, le spectre de la réforme politique« .

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Quand Victor Jara demandait des réponses après un massacre au sud Chili.

Posté par bricabraque le 1 juin 2009

Quand Victor Jara demandait des réponses après un massacre au sud Chili.

 Quand Victor Jara demandait des réponses après un massacre au sud Chili. dans Amérique latine / centrale Victor_Jara

Le célèbre chanteur chilien Victor Jara n’a pas attendu le coup d’état de Pinochet pour s’en prendre aux abus d’autorité et à l’arbitraire. Avec sa chanson « Preguntas por Puerto Montt », Jara s’en prend ouvertement au ministre de l’intérieur du gouvernement Frei, Pérez Zujovic, responsable du massacre de Puerto Montt, le 9 mars 1969. Ce jour là, 250 policiers font irruption dans un camp de fortune habité par 90 familles qui occupent illégalement des terres laissées à l’abandon par un grand propriétaire terrien de la région. « Il est mort sans savoir pourquoi (…) / Vous devez répondre / Senor Perez Zujovic ». Cette dénonciation en règle des violences lui vaudra d’être inquiété à de multiples reprises, jusqu’à son assassinat, cinq ans plus tard.

 

Lire la suite et écouter le morceau sur L’Histgeobox .

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Bref retour sur l’histoire du Chili.

Posté par bricabraque le 30 mai 2009

 Bref retour sur l’histoire du Chili.

En dépit de la mise hors-la-loi du communisme, (1948-1958), le Chili sut se faire la réputation d’«un pays de tradition démocratique et progressiste». L’expérience de démocratie chrétienne tentée par E. Frei Montalva (1964-1970) fut observée avec intérêt par les pays d’Amérique latine. Au Chili, lors des élections présidentielles de 1970, Salvador Allende, soutenu par les socialistes, les communistes et l’aile gauche de la démocratie chrétienne, arrive en tête du scrutin, avec seulement 40 000 voix d’avance sur le candidat de la droite Alessandri. Il devient donc président du Chili grâce à un vote du parlement.

Bref retour sur l'histoire du Chili. dans Amérique latine / centrale 20071009Allende

Le président Allende à la tribune.
Socialiste légaliste, Allende entend engager le pays dans “la voie chilienne au socialisme”. Il forme un gouvernement d’”unité populaire” avec les communistes, les socialistes, les radicaux et les chrétiens d’extrême gauche. Très vite, Allende se trouve pris en étau entre les surenchères de la gauche révolutionnaire (MIR) qui reproche à Allende son réformisme et l’opposition de droite qui détient la majorité au Parlement.

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Caricature sur la doctrine Monroe.


Néanmoins, le gouvernement engage des réformes conséquentes: nationalisation du cuivre (juillet 1971), accélération de la réforme agraire, nationalisation des grandes banques, passage sous contrôle de l’Etat du papier, du textile, des houillères, de l’industrie sidérurgique… Or, certaines de ces mesures portent préjudices aux intérêts américains. C’est la raison pour laquelle, Washington entend empêcher Allende d’assumer le pouvoir, “par tous les moyens” pour Henry Kissinger, le conseiller en politique étrangère des présidents Eisenhower, Kennedy et Johnson .

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Le secrétaire d’Etat américain (au premier plan à gauche) avec Pinochet.


Les EU,qui considère l’Amérique comme leur chasse gardée depuis le XIXème siècle (doctrine Monroe), font tout pour empêcher la diffusion du communisme sur le continent. Si malgré tout, le communisme s’impose, il ne peut le faire que par la force pour Kissinger. Instaurer le socialisme par les urnes, comme le tente Allende, constitue un très mauvais exemple pour l’Europe selon Kissinger. Ce dernier affirme: « L’élection d’Allende est grave pour les intérêts américains au Chili et pour le gouvernement américain. Allende est probablement un communiste, un communiste de Moscou. » Il convient donc de réagir. L’existence du plus grand parti communiste des Amériques au Chili inquiète particulièrement le département d’Etat américain.
En 1971, Washington programme le “chaos économique au Chili”. La CIA finance les grèves de transporteurs et de commerçants qui paralysent le pays en 1972 et 1973. Les EU coupent les crédits dès 1971 et organise une sorte de “blocus invisible” autour du Chili. Dans ces conditions, les marges de manoeuvre du gouvernement sont bien minces (face à la pénurie, il instaure le rationnement qui mécontente les ménagères chiliennes). Dès 1971, Allende ne peut plus compter sur le soutien de la démocratie chrétienne ni sur celui du parlement. Fin 1972, pour consolider le gouvernement, Allende doit faire entrer des militaires dans le gouvernement.
Dans le même temps, la CIA appuie les tentatives de putschs, qui échouent, mais préparent le terrain pour le 11 septembre 1973. On peut considérer en effet, que l’ingérence nord-américaine au Chili a permis l’instauration d’une des dictatures les plus dures du continent, celle de Pinochet.

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Pinochet et Allende.
Le 11 septembre 1973, une junte militaire, commandée par le général Pinochet renverse le gouvernement d’unité populaire. le putsch porte au pouvoir Pinochet, tandis qu’Allende se tue dans le palais présidentiel de la Moneda. Pinochet met tout en oeuvre pour extirper le marxisme du Chili. La junte militaire procède à une répression sanglante (au moins 3000 morts, des milliers d’internements sans jugement). Le Parlement est dissous, les partis politiques supprimés. Pinochet prend le titre de “chef suprême de la nation”, en 1974.


Aussitôt, il suspend la Constitution et le Parlement, impose une censure totale et interdit tous les partis politiques. La dictature militaire ne donna des signes symboliques de relâchement qu’à la fin des années soixante-dix, tout en demeurant un État policier.
Pinochet échappe en 1986 à un attentat et durcit de nouveau la répression. Un premier signe de retour à la démocratie apparut en février 1987 avec le retour des partis politiques. Le 5 octobre de la même année, Pinochet organisa un plébiscite visant à reconduire son mandat après mars 1989 jusqu’en 1997, mais le NON l’emporte. Pinochet annonce alors qu’il prolonge son mandat jusqu’en mars 1990.
Les victimes de ces régimes autoritaires sont les opposants de gauche, les communistes en particulier, mais aussi les populations indiennes, éternelles laissées pour compte depuis la conquête espagnole. Par exemple au Chili, les décrets-lois 2568 et 2750 adoptés en 1979-1980 fragilisent un peu plus encore les populations autochtones.

Il faut attendre les élections présidentielles de 1990 pour que la démocratie ait de nouveau droit de citer au Chili. Le démocrate-chrétien Patricio Aylwin l’emporte et met en place un gouvernement de « concertation nationale » censé assainir les relations entre l’armée, véritable Etat dans l’Etat sous Pinochet, et la société chilienne qui aspire enfin au retour des libertés fondamentales. A partir de 1994, Eduardo Frei Ruiz-Tagle, lui aussi démocrate-chrétien poursuit la politique de son prédécesseur et tente de consolider la croissance économique, malgré la persistance d’inégalités régionales importantes.

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Caricature in Le Temps.

En 1986, le Chili devient membre associé du Mercosur. En mars 1998, Pinochet abandonne enfin le commandement de l’armée de l’air pour occuper un siège à vie au Sénat, ce qui lui assure l’immunité. Or, en octobre, la police britannique arrête Pinochet alors en visite auprès de sa grande amie Mrs Thatcher, à la suite d’un mandat d’Interpol présenté par le juge Baltasar Garzon.

Ce dernier réclama, en vain l’extradition de Pinochet, pour des délits de « génocides », « tortures » et « disparitions » commis durant la dictature. De retour au Chili, Pinochet est enfin inquiété par la justice chilienne avec la levée de son immunité parlementaire en 2000. Il parvient néanmoins à éviter toute condamnation dans les multiples affaires dans lesquelles il était pourtant manifestement impliqué (opération condor, « caravane de la mort », fraudes fiscales). Il décède le 10 décembre 2006, à 91 ans.

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L’ère Pinochet semble définitivement tournée avec l’arrivée au pouvoir des socialistes Ricardo Lagos (2000), puis Michelle Bachelet (en 2006). Au Chili, pourtant, tout n’est pas rose. Le « tigre de l’Amérique du Sud » est touché de plein fouet par la crise: la croissance est négative depuis janvier (-2,1%) et le chômage frôle les 10%. Le pays souffre de la baisse brutale des cours du cuivre, le moteur de l’économie chilienne. Premier producteur mondial, le Chili a vu ses exportations chuter de plus de 50% depuis janvier. Plus de 12 000 emplois ont été supprimés dans le secteur au dernier trimestre 2008.

Pour autant, la présidente jouit d’une grand popularité au Chili. Les réponses apportées à la crise sont plébiscitées par de nombreux chiliens. « Notre gestion de la crise est meilleure que lors des crises précédentes. Plutôt que de baisser les dépenses publiques, nous avons choisi de les augmenter ». Ce virage keynésien opéré par Michelle Bachelet tranche en effet avec le modèle économique traditionnel du pays et notamment avec l’ère Pinochet. Certes, le Chili s’est alors enrichi, mais les options ultra-libérales du dictateur, puis de ses successeurs, ont crée des inégalités criantes entre les riches et les pauvres.

Liens:

- L’Amérique depuis 1945.

- La lutte en chantant: le Cône sud (série en 3 volets).

- Chili 1973, la démocratie assassinée.

- Le plan Condor.

- Plusieurs titres consacrés au Chili sur l’histgeobox. 

 

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