Posté par bricabraque le 8 juillet 2011
Affiche de l’exposition coloniale de 1931.
L’intense propagande coloniale de l’entre-deux-guerres développe une imagerie teintée d’exotisme et de racisme dans la publicité, au cinéma, dans la chanson. Celle-ci, fleuron de la culture de masse naissante, joue assurément un grand rôle dans l’implantation et la transmission de l’idéologie coloniale. Reflet de l’opinion, la chanson véhicule les stéréotypes de l’époque et apparaît donc comme un reflet des mentalités.
Des dizaines de morceaux ont pour thème central les colonies et les colonisés. Après avoir célébré la conquête, les chansons coloniales célèbrent plus volontiers au début du XXème siècle l’exotisme, l’érotisme, souvent sur un mode comique qui n’hésite pas à verser dans le racisme.
Aussi, à l’occasion du rassemblement de Vincennes, Alibert interprète un titre pompeusement sous-titré « Marche officielle de l’Exposition Coloniale » et intitulé Nénufar. Ce nom ridicule est celui d’un Africain caricaturé, « joyeux lascar » et forcément « rigolard » qui se promène « nu comme un ver« . La chanson décrit un personnage stupide (« C’est aux pieds qu’il mettait ses gants« ) venu découvrir la capitale.
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Posté par bricabraque le 18 juin 2011
Sous le régime de Vichy, le chant choral est paré de toutes les vertus. Chorale de la France Nouvelle (direction de la Propagande du secrétariat à la Jeunesse). Paris, Gaumont-Palace, septembre 1941.Cliché trouvé sur Paris en images.
En juillet 1941 est publié Maréchal nous voilà, « l’hymne » du régime de Vichy, le chant qui illustre le mieux l’extrême personnalisation du pouvoir.
(…)
L’hymne vichyste loue jusqu’à l’écœurement les mérites du chef . Les jeunes auxquels s’adressent la chanson (« nous voilà ! ») se prosternent devant l’ancêtre dont ils « vénèrent [les] ans » (il a 85 ans en 1941!). Omniscient, Pétain est à la fois le »sauveur de la France« , un martyr qui n’hésite pas à se sacrifier (« En nous donnant ta vie » fait référence au discours du 17 juin 1940: « Je fais à la France le don de ma personne »). C’est aussi un guide sûr qui assurera le redressement de la France grâce à sa Révolution nationale: » Français levons la tête, Regardons l’avenir ! « , «Exaltons le travail ».
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Posté par bricabraque le 10 juin 2011
Quelques artistes français dont Loulou Gasté ,Raymond Souplex , le chef d’orchestre d’Edith Piaf (?), Lys Gauty , ?, Edith Piaf ,Viviane Romance , Albert Prejean posent devant la Porte de Brandebourg à Berlin en août 1943 , à l’occasion d’un voyage censé promouvoir la chanson française. (pour en savoir plus)
Sur l’histgeobox, nous nous intéressons à la chanson de variétés et ses interprètes en France pendant la seconde guerre mondiale. Une question cruciale se pose alors. Doit-on garder le silence ou au contraire continuer à chanter, composer?
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Posté par bricabraque le 31 mai 2011
L’assassinat de John F. Kennedy le 22 novembre 1963 bouleverse une Amérique majoritairement attachée à son président. Une terrible onde de choc déferle sur le pays et le monde entier. Presque instantanément, les chaînes de télévision interrompent leurs programmes pour diffuser la nouvelle. Sur CBS, le journaliste vedette, Walter Cronkite, ému, retire ses lunettes et reste sans voix avant de se reprendre (voir ci-dessus vers 5 minutes 10 après le lancement de la video) . La Une du journal Le Monde résume la situation: « A l’est, comme à l’ouest, l’assassinat de John Kennedy soulève consternation et inquiétude. »
La bourse de Wall Street connaît même un vent de panique puisque l’indice Dow Jones cède plus de vingt points.
Caroline et John Jr, les enfants du président s’ébattent joyeusement dans le bureau ovale de la Maison Blanche. [Cecil Soughton 1962]
Quatrième président américain en exercice assassiné, John F. Kennedy est à n’en pas douter le plus pleuré, à la fois en tant que chef d’état, mais aussi comme s’il s’agissait d’un membre de la famille. Dès ses débuts en politique, les grands médias en ont fait leur chouchou, multipliant les reportages complaisants sur la famille Kennedy. JFK se forge ainsi une image de play boy, père attentionné de deux adorables enfants. La première dame devient rapidement une icône de la mode, incarnant la quintessence du bon goût. Les journaux et magazines populaires, en particulier LIFE, qui diffuse à près de 8 millions d’exemplaires chaque semaine, consacrent de nombreuses couvertures à cette famille idéale… La maison du clan, sise à proximité du cap Cod, est investie en permanence par des journalistes amis. Pour beaucoup il s’agit donc presque d’un deuil personnel.
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Posté par bricabraque le 24 mai 2011
Mes camarades de l’histgeobox, secondés par Nathanaël, reviennent sur ce qui s’est passé à Paris, en pleine Guerre d’Algérie, le 17 octobre 1961. A partir du morceau « 17 octobre » du rappeur Médine, VServat nous fait le récit de cette journée et évoque la manière dont sa mémoire a évolué dans le temps jusqu’à aujourd’hui.
Rendez-vous sur l’histgeobox pour lire la suite.
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Posté par bricabraque le 21 mai 2011
Le 22 novembre 1963 au matin, le président des Etats-Unis, John F. Kennedy, se rend à Dallas dans le cadre d’une visite officielle au Texas. Le cortège présidentiel sillonne la ville à bord d’une Cadillac rose décapotable. Le président doit se rendre dans un centre commercial, le Dallas Trade Mart, où il est censé prononcer un discours. Un cinéaste amateur, Abraham Zapruder filme la scène avec sa caméra 8 mm (voir ci-dessous). A 12h30, alors que la voiture présidentielle se trouve à peu près au milieu d’Elm Street, il voit Kennedy porter brusquement la main à sa poitrine. Au même moment, un journaliste, dont le micro était ouvert, enregistre des coups de feu. On vient de tirer sur le président! Dans la confusion, la limousine ralentit, le président reçoit de nouveau une ou des balles qui lui pulvérisent le crâne. Paniquée, Jackie Kennedy, assise à ses côtés, rampe sur le capot vers l’arrière du véhicule avant d’être repoussée sur son siège par un agent des services de sécurité. La Cadillac accélère et fonce vers le Parkland Memorial Hospital.
L’attentat provoque le décès de JFK. Très vite, des témoins orientent les recherches vers l’immeuble du Texas School Book Depository, d’où ont été tirés des coups de feu. On y retrouve un fusil, des douilles; de plus, on y signale un employé absent. Simultanément, et sans que l’on n’ait encore compris qu’il s’agissait du même homme, des policiers appréhendent un individu dans un cinéma de quartier dans le cadre de l’assassinat de l’agent de police Tippit. Le jeune homme arrêté a 24 ans et travaille comme employé de bureau au 6ème étage du Texas School Book Depository. Il se nomme Lee Harvey Oswald. Après recoupement des informlations, ce dernier fait figure de suspect principal dans l’assassinat de JFK. Il reste aujourd’hui officiellement considéré comme le responsable de l’attentat.
Pourtant, très vite, une question se pose: Oswald a-t-il agi seul ou le président est-il la victime d’un complot plus vaste?
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Posté par bricabraque le 10 mai 2011
Femme d’un collaborateur tondue lors de la Libération de Marseille, le 23 août 1944. (Photographe: Carl Mydans).
La tonte des femmes à la Libération est un phénomène massif qui aurait touché environ 20 000 personnes dans toutes les régions de France. Des mentions de tontes se retrouvent dans 77 départements sur les 90 de l’époque. Elles se déroulent aussi bien dans les grandes villes qu’en zone rurale. L’extension du phénomène est telle que le journal La Libération de l’Aunis et de la Saintonge évoque des gamins qui, par mimétisme, » jouent au maquis (…) [et] ‘tondent’ trois petites filles« .
En certains lieux, le nombre de victimes s’avère d’ailleurs considérable: 80 femmes à Beauvais le jour de la Libération, une trentaine à Chatou… De véritables cortèges de tondues sont attestés dans plusieurs villes françaises.
Les tontes n’ont donc rien de marginal et ne sauraient être attribuées à un mouvement spontané, une éruption de violence vite refermée une fois la libération du territoire effective. Elles s’imposent comme un événement à part entière, ayant sa propre dynamique.
Pourquoi la tonte a-t-elle représenté le châtiment des femmes par excellence ?
Nous tentons d’y répondre sur l’histgeobox.
Publié dans L'HISTGEOBOX / musique et politique, Mémoires de la Seconde guerre mondiale. | Pas de Commentaire »
Posté par bricabraque le 11 avril 2011
Cadavres à l’issue de la bataille d’Antietam (17 septembre 1862: le jour le plus sanglant de l’histoire américaine). Les sudistes y perdent le quart de leurs forces.
Sur l’histgeobox, nous vous proposons une plongée dans la guerre de sécession grâce à une sublime chanson (The night they drove Old Dixie down de The Band).
A lire ici
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Posté par bricabraque le 31 mars 2011
Au cours des années 1950, la hausse de la natalité, du temps libre et du pouvoir d’achat des adolescents constituent autant de facteurs permettant l’émergence de la jeunesse comme acteur social et culturel. Comme jamais auparavant , les jeunes se distinguent de leurs parents. Nous nous intéresserons ici plus particulièrement au phénomène yéyé dont l’apparition s’explique, entre autres, par l’existence d’un public potentiel conséquent, par la prise de conscience de ce marché par les acteurs économiques (industrie du disque avec l’apparition du microsillon, l’émission Salut Les Copains sur Europe N°1…) en lien avec l’essor des médias de masse.
Lire la suite sur l’histgeobox consacré au titre « l’idole des jeunes » de Johnny Hallyday.
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Posté par bricabraque le 26 février 2011
La participation des étrangers et des immigrés dans la Résistance fut longtemps minorée. Plusieurs éléments expliquent cette situation: dans le contexte troublée de 1939, les étrangers fixés en France ont tendance à taire leurs origines. En outre, de nombreux réfugiés politiques, ayant participé à la Résistance dans le cadre de la lutte antifasciste, regagnent leurs pays à la Libération. Enfin, la Résistance tente de faire vibrer avant tout la fibre patriotique et craint de prêter le flanc à la propagande vichyssoise prompte à dénoncer l’influence pernicieuse des étrangers au sein des organisations clandestines. Pourtant, qu’il s’agisse d’anciens des Brigades internationales, d’exilés antinazis allemands et autrichiens, de prisonniers de guerre soviétiques, d’Italiens antifascistes, de réfugiés républicains espagnols, l’engagement actif des étrangers dans la Résistance doit être réévalué.
Pour beaucoup la résistance s’impose comme une nécessité autant qu’un choix et prolonge les combats entamés avant guerre au sein des Brigades internationales ou au début du conflit pendant la campagne de France (100 000 étrangers incorporés dans l’armée française). Les républicains espagnols par exemple comptent parmi les premières victimes du régime de Vichy qui les considère comme des « rouges » à neutraliser grâce aux internements dans des camps de main d’œuvre immigrée ou en les envoyant travailler en Allemagne, voire en les déportant (8000 à Mauthausen). On compte parmi ces résistants de nombreux juifs, étrangers mais aussi Français, rapidement convaincus de la nécessité de la lutte contre un régime antisémite qui épaule avec zèle l’Occupant dans sa politique de persécution. Il en va de même pour les Arméniens, hantés par le souvenir du génocide perpétré par les autorités ottomanes au cours de la grande guerre. Nombre d’immigrés se dotent d’organisations nationales propres à l’instar des Polonais du Nord de la France (POWN, PKWN) ou des Espagnols dans le Sud Ouest (UNE). Beaucoup d’autres s’engagent auprès d’organisations résistantes françaises, en particulier au sein des FTP-MOI (Main d’œuvre immigrée) communistes.
Ce groupe sera décimé par les forces par la traque des polices françaises et allemandes, mais leur mémoire reste bien vivante, en particulier grâce à l’affiche rouge, à laquelle nous nous intéressons sur l’histgeobox.
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