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J.B. Lenoir

Posté par bricabraque le 26 octobre 2007

J.B. Lenoir dans L'HISTGEOBOX / musique et politique jblenoir 

Petit zoom sur un grande figure du blues, remise en lumière par le Soul of a man de Wim Wenders. J. B. Lenoir était guitariste et chanteur de blues éclectiques dans la forme: Chicago blues électrique et saturé au début de sa carrière, puis  il se tourne progressivement vers un blues inspiré de la tradition rurale du Delta (lui même est originaire du Mississippi), plus accoustique. Surtout, il possède une voix haut perchée, très facilement identifiable. 

Auteur et interprète de talent, Lenoir n’hésite pas à dénoncer le racisme ordinaire qui gangrène le sud des Etats-Unis dans ses titres Down in Mississippi (1966), Shot on James Meredith, ou Alabama blues (1965). Dans ce dernier titre, il affirme: » I never will go back to Alabama, that is not the place for me/you know they killed my sister and my brother/and the whole world let them peoples go down there free ».

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Il multiplie aussi les titres éngagés dans lesquels il n’hésite pas à critiquer la politique menée par le pouvoir. Son Eisenhower blues (1955),  revient sur les difficultés économiques des Etats-Unis et les choix contestables du président. Dès sa sortie, la censure frappe: le disque est retiré des rayons, la radio ne diffuse jamais la chanson. Ce blues, au titre trop explicite aux yeux des autorités, est débaptisé. Le  Eisenhower blues devient le Tax paying blues, plus politiquement correct (mais qui ne paraîtra qu’en Europe).Mais il en faut plus pour faire taire Lenoir, qui n’hésite pas à dénoncer les interventions américaines en Corée et au Vietnam dans son Korea blues (1951) et Vietnam blues.Liens:- une biographie de J.B. Lenoir.

- Soul of a man par Wim Wenders.

- Le très bel hommage de John Mayall à J.B. Lenoir.

- Les paroles des chansons engagées de Lenoir.
 

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Chansons anti-guerre (du Vietnam).

Posté par bricabraque le 23 octobre 2007

Chansons anti-guerre (du Vietnam). dans L'HISTGEOBOX / musique et politique 070818_blog.uncovering.org_hendrix-woodstock 

Hendrix lors du festival de Woodstock, en août 1969.

Nouvelle version, approfondie et améliorée de cet article sur le blog Lire-Ecouter-Voir (avec de nouveaux extraits musicaux).

En 1968, quatre ans après le déclenchement de l’escalade américaine au Vietnam, de grandes manifestations anti-guerre parcouraient les Etats-Unis. Une manifestation rassemble 250 000 Américains à Washington le 20 novembre 1969 et même un demi million de personnes le 3 mai 1971. Parmi ces manifestants, on trouve de nombreux hippies.   

Ce mouvement, qui apparaît dans la seconde partie des années soixante sur la côte ouest des Etats-Unis, se développe dans ce contexte de contestation et de refus de l’ordre établi.  Les manifestations contre la guerre du Vietnam rassemblent une partie de la jeunesse. Cette génération née au lendemain de la seconde guerre mondiale entend fuir la société de consommation, refuse la soumission au pouvoir en place. Elle se ressource dans les valeurs écologistes et égalitaires, souvent issues des philosophies orientales.  Quand ils ne militent pas activement et directement pour faire cesser le conflit au Vietnam. La plupart de ces jeunes prônent simplement la paix, l’amour du prochain (« peace and love »)  et aspirent à un monde plus juste.  La musique fut l’un des vecteurs privilégiés de cette révolte, principalement la musique rock. Certains chanteurs prirent ouvertement position contre le conflit. Les titres en couleurs sont en écoute grâce à un clic  (c’est gratuit et légal).

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Hendrix à Woodstock.

Ainsi, le prodige de la guitare qu’est Jimi Hendrix revisite et « maltraite » à sa manière l’hymne américain (« The Star Spangled Banner »), afin de protester contre ce conflit sanglant, lors de sa prestation à Woodstock, en août 1969. Le son qui sort de sa guitare, saturé, strident, n’est pas sans rappeler les explosions et bombardements d’une guerre.        Toujours à Woodstock, le groupe Country Joe and the Fish interprète « I feel like I’m fixin to die rag », chanson phare de la protestation contre la guerre. La chanson dénonce l’absurdité de la guerre, l’envoi d’innocents à l’abattoir (« Sent your sons off before it’s too late / To have your boy come home in box » = « dites au revoir à vos fils avant qu’il ne soit trop tard / avant qu’ils ne reviennent d’en une boîte »). 

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Country Joe and the fish.

 Le célèbre chanteur canadien Neil Young, quant à lui, revient dans son titre « Ohio » sur le massacre de 4 étudiants tués par la garde nationale, le 4 mai 1970, sur le campus de l’université de Kent (Ohio), alors qu’ils manifestaient contre l’envoi de soldats dans le sud-est asiatique. 

Arlo Guthrie, fils de Woody auquel un article est consacré sur ce même blog,  compte l’histoire d’un jeune homme qui parvient à échapper à la guerre en se faisant condamner pour vandalisme dans son « Alice’s restaurant ».  Dans leur titre « Fortunate son » (1969), le Creedence Clearwater Revival dénonce ces « fils privilégiés »  exemptés de service militaire (et de guerre du Vietnam) grâce à leur statut de fils d’hommes de pouvoir ou de célébrité (l’auteur s’est inspiré du fils Eisenhower).  

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Les artistes afro américains ne sont pas en reste cependant. Il s’agit du premier conflit au cours duquel les Noirs combattent dans les mêmes unités que les Blancs. De très nombreux Noirs, pourtant majoritairement hostiles à ce conflit, sont envoyés au Vietnam. De nombreuses voix s’élèvent contre le conflit au Vietnam: Martin L. King dans un discours de 1967, Mohammed Ali qui refuse de servir au Vietnam en 1967, devient objecteur de conscience. Il lance:  » ils veulent que j’aille au Vietnam pour tuer des Vietcongs, alors qu’eux, ne m’ont jamais lynché, jamais traité de nègre, n’ont jamais assassiné mes leaders ». Malcolm X, quant à lui, s’étonne de voir « l’homme jaune tué par l’homme noir se battant pour l’homme blanc.  Il n’est donc pas surprenant que cette guerre « inspire » la musique noire américaine. Dans son blues « I don’t wanna go to Vietnam« , John Lee Hooker chante: »Lord have mercy, Lord have mercy, don’t let me go to Vietnam/I have my wife and my family, I don’t wanna go to Vietnam/We got so much trouble at home, we don’t need to go to Vietnam/Yeah yeah there’s a whole lot of trouble right here at home, don’t need to go to Vietnam« . 


 Côté soul, Edwin Starr entonne son hymne antimilitariste « War » (1970) ; Freda Payne qui  enregistre en 1971 un morceau pacifiste au titre explicite : « Bring the boys home », aussitôt banni des ondes par le gouvernement. Bill Withers, dans son  »I can’t write left handed« , revient sur les amputations et blessures provoquées par les combats.  Deux superbes compilations de deep soul retracent le conflit du point de vue des Afro-Américains: « A soldier’s sad story_ Vietnam through the eyes of black America 1966-1973 » et « Does anybody know i’m here? Vietnam through the eyes of black America 1962-1972″ . 
Le « Straight to hell » des Clash en 1982 s’intéresse aux enfants nés de l’union de soldats américains et de Vietnamiennes et le sort peu enviable qui est réservé à ceux qui souhaitent se rendre aux Etats-Unis (le titre en concert). Enfin, pour le plaisir, « the end » des Doors, thème omniprésent du « Apocalypse now » de F. F. Coppola. Image de prévisualisation YouTubeNouvelle version, approfondie et améliorée, de cet article sur le blog Lire-écouter-voir (avec de nouveaux et nombreux extraits musicaux).

Liens utiles:

- Animation « summer of love » sur le site d’Arte.

 - Un TPE original et intéressant: « que chantait l’Amérique? » (lors de la guerre du vietnam).

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Musique et dictature.

Posté par bricabraque le 19 octobre 2007

Musique et dictature. dans Amérique latine / centrale victor_jara 

Victor Jara.

Les musiciens chiliens furent des cibles privilégiés pour la dictature de Pinochet, notamment les artistes engagés, marqués à gauche de la « Nueva Canción Chilena », apparue dans les années 1960 avec, entre autres, Victor Jara, Patricio Manns, Rolando Alarcon et la famille Parra. Ils parcourent le Chili pendant des années, compilant et sélectionnant les thèmes folkloriques de toutes les régions du pays. Peu de temps avant de se suicider (1967), Violetta Parra écrit Gracias a la vida, qui sera reprise par des dizaines de chanteurs, dont Mercedes Sosa et Joan Baez (écoutez la version de Joan Baez ici).

Pendant la dictature, la seule musique populaire autorisée fut celle dépouillée de toute critique sociale. Surtout, les artistes sont pourchassés et parfois éliminés. Ainsi, Victor Jara est arrêté par les militaires lors du coup d’Etat du 11 septembre 1973, il est emprisonné et torturé avant d’être assassiné le 15 septembre après avoir eu les mains brisées à coup de botte et de crosse de fusil (écoutez le ici).

Les instruments de musique tels que la quena et le charango furent même interdits, car considérés comme révolutionnaires . Point commun à toutes les dictatures, les musiciens, les artistes en général, doivent être à la botte des autorités ou se taire (exil ou emprisonnement des artistes de la musique populaire brésilienne, Caetano Veloso, Gilberto Gil, sous la dictature militaire).

Voyez ici deux titres interprétés par les groupes chiliens  Inti Illimani et Quilapayun (qui reprend le célèbre chant révolutionnaire El pueblo unido jamas sera vencido, « le peuple uni vaincra toujours »).

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La représentation des Noirs dans le cinéma américain, des origines aux années 1970.

Posté par bricabraque le 6 octobre 2007

La représentation des Noirs dans le cinéma américain, des origines aux années 1970. dans approfondir photos_heston_poitier_belafonte

Sidney Poitier, Harry Belafonte, Heston lors de la marche sur Washington en 1963.

L’absence de représentation des Noirs ou alors de manière tout à fait négative (début XXème jusqu’à la fin des 1940’s). 

 Cette absence de représentation s’explique assez facilement, compte tenu des lois ségrégationnistes et du racisme ambiant, dans le sud des Etats-Unis notamment. Impossible dans ces conditions de choisir un Noir pour héros. Le code censure interdisait également de représenter à l’écran des relations sexuelles entre personnes de races différentes ou des scènes de violence. C’est la raison pour laquelle les premiers films ne reviennent guère sur les dures conditions d’existence des esclaves (abolition en 1865).

De la même manière, les rôles de Noirs sont joués généralement par des acteurs blancs grimés (absence d’acteurs noirs, poids des préjugés).

Néanmoins, deux grands classiques du cinéma américain évoque l’esclavage, au moins indirectement :

   - « Birth of a nation » (1915) de D.W. Griffith, qui s’inspire d’un livre de Thomas Dixon (The Klansman), à la gloire du Ku Klux Klan. Le réalisateur y décrit l’épouvante provoquée par un pouvoir noir qui règnerait dans le Sud depuis la fin de la guerre de Sécession. Les accusations de racisme poussent d’ailleurs Griffith à réaliser « Intolérance » (1916).

- Dans « Autant en emporte le vent », le travail des esclaves dans les champs est peu montré. Le rôle s’intéresse avant tout à la nourrice de Scarlet, rôle typique de l’esclave domestique qui vénère sa maîtresse et se plie à toutes ses volontés (ce rôle vaudra l’oscar du meilleur second rôle féminin à Hattie McDaniel  ). Au bout du compte, les conséquences de l’esclavage ne sont pas, ou fugacement, évoquées.

Après la première guerre mondiale, la représentation des Noirs évolue quelque peu, mais ils restent cantonnés dans un très petit nombre de rôles : serviteur,  danseur, musicien. En effet, musique et danse sont les rares talents reconnus alors aux Noirs. La découverte du Jazz met ainsi à la mode le folklore noir  (« Le chanteur de Jazz » d’Alan Crosland).

Les rôles de  Noirs à l’écran s’avèrent très stéréotypés (syndrome de l’oncle Tom) avec des personnages souriants et irréprochables, qui acceptent toutes les injustices.

Il faut vraiment attendre la fin des années 1940 pour voir des films qui proposent des rôles positifs aux Noirs Américains (« Pinky » d’Elia Kazan ; « L’intrus » d’après W. Faulkner).

Sidney Poitier, premier acteur noir vraiment reconnu à Hollywood  incarne ainsi un médecin brillant (No way out de Mankiewicz en 1950), un officier de police surdoué dans « la chaleur de la nuit » de Norman Jewison (1968), un brillant chimiste dans « Devine qui vient dîner ? » de Stanley Kramer (1967). Il campe des personnages bien sous tous rapports, présentables, issus de la classe moyenne mais davantage tolérés qu’acceptés par la société blanche dans laquelle ils évoluent. 

 Au fond, il incarne l’idéal intégrationniste. Les films dans lesquels apparaissait Sidney Poitiers laissaient entendre qu’il était possible pour les Noirs d’être acceptés dans la société américaine. La réalité était pourtant différente pour beaucoup ( émeutes raciales qui secouent les Etats-Unis, appel des Black Panthers à passer à l’action militante).   

Ne pouvant traiter ouvertement du racisme dans le film qu’il voulait faire, George Romero  utilise le cinéma de genre (l’horreur) pour traiter du racisme, en évitant ainsi  la censure directe. Dans
La Nuit des morts-vivants (1968), il stigmatise les travers individualistes de la société états-unienne et de ses valeurs familiales, et s’attaque au racisme qui la gangrène : une petite fille achève sa mère adorée à coups de truelle, un frère devenu zombie revient dévorer sa sœur, pendant qu’à l’extérieur, les humains se regroupent en milices fascistes et finissent par tuer le seul personnage positif du film, ayant survécu aux zombies, mais qui a le malheur d’être noir… (cf. Rouge n° 2124). 

A parti de 1971, la naissance de la Blaxploitation (contraction des mots « black » et « exploitation ») constitue la première offensive cinématographique noire contre la représentation traditionnelle et dévalorisante des Noirs à l’écran. Des films plus en phase en tout cas avec l’existence des Afro-américains, notamment dans les ghettos. Pour la première fois, ils deviennent acteurs de leur destin à l’écran, plus seulement des personnages passifs.

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Un genre où les héros évoluent dans un univers fait de violence, de trafics, de justice privée et de sexe.
Un genre spécifiquement destiné au public Afro-américain et où la musique noire va tenir un rôle primordial et complémentaire aux films (exemple avec le célèbre thème de Shaft composé par Isaac Hayes, ou le Superfly de Curtis Mayfield, la B.O. de « Black Caesar » par James Brown).

Dans « Sweet Sweetback’s Baadasssss Song » (1971), le réalisateur Melvin Van Peebles incarne Sweetback, antihéros noir qui assiste au passage à tabac du leader d’un groupe de manifestants par deux policiers blancs. Prenant alors la défense du militant, il finit par assommer les deux policiers et devient la cible de toute la police de Los Angeles. Commence alors une fuite soutenue par la population noire qui le mènera au Mexique. Il s’agit de l’une des oeuvres les plus politiquement engagée dans la défense du Noir contre le Blanc.  


La Blaxploitation  restera au sommet pendant un peu plus de quatre ans. Ensuite, les réalisateurs n’arrivent plus à renouveler le genre et finissent par le faire sombrer dans le ridicule.
La Blaxploitation aura en tout cas permis aux Afro-américains de se faire une place dans le cinéma et dans la société américaine par la même occasion.

 Aujourd’hui, de nombreux acteurs noirs tiennent le haut de l’affiche dans des rôles valorisants et incarnent de moins en moins les rôles de dealers, de macs, et de gangsters.

En guise de conclusion, la notoriété d’acteurs et d’actrices noirs  tels que Denzel Washigton, Morgan Freeman, Samuel L. Jackson, Halle Berry, Whoopi Goldberg, témoigne du chemin parcouru. Mais il aura fallu attendre 2002 pour que Hollywood reconnaisse cet état de fait, en remettant les oscars des premiers rôles masculin et féminin à D. Washington et H. Berry.

Sources :  - Manière de voir n°88, article de M.F. Briselance « le Noir dans le cinéma blanc ». - La documentation photographique n°8028 : « Histoire et cinéma aux Etats-Unis ». 

- http://www.grioo.com/info4568.html

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This land is your land.

Posté par bricabraque le 5 octobre 2007

This land is your land. dans approfondir woody-guthrie  

photo de Woody Guthrie et sa machine à tuer les fascistes.  

Ecoutez « this land is your land », très belle chanson de Woody Guthrie, sur les Etats-Unis des années de crise (1930′s). Ce chanteur protestataire n’a eu de cesse de parcourir le pays en long et en large, à la rencontre de ceux qui souffrent. [ traduction de la chanson]

Cela nous permet de souligner aussi, une des forces de nombreux artistes américains: la capacité à critiquer avec lucidité les errements, supposés ou réels, du pays et de son modèle (cf: contre-culture). 

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Biographie de Woody Guthrie

Nommé d’après le 28e président des Etats Unis, Woodrow Wilson Guthrie, dit Woody, était destiné à mêler intimement la politique à son oeuvre musicale, sans doute la folk la plus importante de la première moitié du 20e siècle. Woody quitte son Oklahoma natal (il voit le jour en 1912) pour le Texas à l’âge de 19 ans. Il y rencontre sa première femme, Mary Jennings, qui lui donne trois enfants et gagne de l’argent comme musicien de rue ou en jouant de petits concerts. En 1935, tandis que les grandes tempêtes de poussières du Dust Bowl gagnent le Texas, il quitte l’Etat et sa famille pour suivre les émigrés d’Oklahoma (les Oakies) vers la Californie.

La pauvreté des émigrants le touche profondément et beaucoup de ses chansons parlent alors des difficiles conditions de vie des travailleurs. Très engagé à gauche, il se syndique et montre à plusieurs reprises sa sympathie aux communistes (une sympathie très partagée par les chanteurs folks du début de siècle). A la fin des années 30, sa popularité s’affirme à Los Angeles et ses passages radios deviennent fréquents. Il commence à écrire des protest songs et déménage pour New York City, où il est accueilli à bras ouvert par les communautés de gauche et de folk. Il y enregistre une longue interview illustrée de chansons pour la Bibliothèque du Congrès, ainsi que son premier véritable album, Dust Bowl Ballads. Sa légende commence réellement dans les années 40, avec l’un de ses nombreux classiques, « This Land is Your Land », écrite en février 1940 en opposition à « God Bless America », l’hymne des Etats-Unis, qu’il trouve irréaliste et complaisante. En 1941, il rejoint les protestataires Almanac Singers dans leur tournée à travers le pays et écrit de nombreuses chansons anti-guerre. A l’entrée des Etats-Unis dans la seconde guerre mondiale, il commence à écrire des chansons anti-fascistes, inscrivant sur sa guitare « Cette machine tue les fascistes ».

Il se remarie au sortir de la guerre avec Marjorie Mazia, il en aura quatre enfants, dont Arlo Guthrie, qui suivra avec un joli succès les traces de son père. Il écrit pendant quelques temps de la musique pour enfants, mais en 1948, le crash d’un avion ramenant 28 fermiers Mexicains vers leur pays lui inspire le poème « Deportee (plane wreck at Los Gatos) », qui sera bientôt repris par ses enfants spirituels : Bob Dylan, The Byrds, Joan Baez, Cisco Houston.

A la fin des années 40, la santé de Guthrie se détériore, son comportement se fait erratique. Il quitte sa famille pour retourner en Californie, où il se marrie pour la troisième fois et a un autre enfant avant de revenir à New York. Il reçoit de nombreux diagnostiques (allant de l’alcoolisme à la schizophrénie) avant qu’on lui découvre une chorée de Huntington, une maladie génétique qui avait causé la mort de sa mère. Woody est hospitalisé dans trois établissements successifs pendant plusieurs années, se faisant visiter par les artistes qu’il a inspiré, et meurt finalement en 1966 au Centre des maladies mentales de Creedmor, dans le Queens, sans avoir pu constater le nouvel intérêt apporté à son œuvre durant le revival folk des années 60.
Cette biographie est tirée du site Fluctuat.net.

Ecoutez aussi une relecture funkye réussie de cette chanson par Sharon Jones.

Spéciale dédicace pour Jerry T, qui se reconnaîtra.

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Musique et droits civiques.

Posté par bricabraque le 25 septembre 2007

 

 Musique et droits civiques. dans approfondir 577883-705560

Photo: Martin Luther King et Joan Baez. 

Voici quelques figures et chansons emblématiques de la lutte pour les droits civiques (videos en cliquant sur les interprètes):

Certains titres dénoncent les violences et lynchages dont sont victimes les Noirs dans le vieux sud: c’est le cas du très beau « strange fruits », sublimement interprété par Billie Holiday.

http://www.dailymotion.com/video/x17hbu

Billie Holiday: »Strange fruits ».

D’autres sont devenus des hymnes, repris lors des grandes manifestations pour les droits civiques: Joan Baez: »We shall overcome »Joan Baez: »Oh, Freedom! » . Ce dernier titre est d’ailleurs interprété par Baez lors de la marche sur Washington de 1963. Bob Dylan, présent lui aussi ce jour là, dénonce avec force les discriminations: « How many roads must a man walk down before you call him a man? » 

http://www.dailymotion.com/video/x2eeuf

Bob Dylan: « blowin’ in the wind ».

Les changements s’imposent, les attentes sont immenses (écoutez la belle interprétation de Mavis Staple: »Eyes on the prize »), Sam Cooke, dans son « a change is gonna come« , évoque les changements en train d’intervenir pour les Afro-américains. Les Noirs s’organisent et en appellent au respect comme la famille Staples lors du concert Wattstax qui rassemble les artistes du label de Memphis STAX en 1972, sept ans après les émeutes à Watts.

 http://www.dailymotion.com/video/x1dm5m

Staples singers: »Respect yourself ».

Enfin, 2 titres qui incitent les Noirs à relever la tête, à être fiers de ce qu’ils sont, de leur identité, interprétés par deux grandes figures engagées:

- Nina Simone et son « to be young, gifted and black » ( » jeunes, doués et noirs »).

-  et le soul brother n°1, James Brown qui incite les Noirs à s’assumer tels qu’ils sont, à dire haut et fort qu’ils sont « noirs et fiers de l’être » (Say it loud! I’m black and i’m proud »).

NB: une superbe compilation de titres soul ou funk retracent les grandes étapes de l’histoire des Afro Américains:

« A change is gonna come: voice of black America 1964-1973« .

sam-ali-a dans L'HISTGEOBOX / musique et politique        Deux figures de la lutte pour les droits civiques: Mohammed Ali et Sam Cooke.

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