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Printemps de Prague (été 1968) et doctrine Brejnev.

Posté par bricabraque le 4 décembre 2007

Printemps de Prague (été 1968) et doctrine Brejnev. dans Modèle soviétique/démocraties populaires Char-Prague-68

Les chars soviétiques écrasent le printemps de Prague.

Dès 1967, les intellectuels tchécoslovaques critiquent l’attitude intransigeante du secrétaire du PC tchèque, le stalinien Novotny. Bientôt ces critiques gagnent aussi la direction communiste. Novotny doit composer avec un groupe de « libéraux » menés par Alexandre Dubcek, premier secrétaire du PC slovaque. Ce dernier remplace d’ailleurs Novotny après sa démission en janvier 1968.

La situation reste préoccupante dans le pays. La déstalinisation reste très limitée et les problèmes ne manquent pas : croissance économique atone, rareté des denrées alimentaires.

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Alexander Dubcek.

Dubcek entend préserver le système soviétique, mais il se montre favorable à une démocratisation du pays et à une plus grande liberté d’expression. De nombreux Tchécoslovaques se retrouvent dans cette ligne politique, « ce socialisme à visage humain » proposé par Dubcek. Sa popularité grandit chez les ouvriers, les intellectuels, les étudiants, mais aussi chez les défenseurs de l’identité slovaque.

La nouvelle direction supprime quasiment la censure, libère les écrivains emprisonnés et réhabilite les victimes des purges staliniennes, adopte une attitude favorable à l’égard de l’Eglise, autorise les voyages à l’étranger et réforme les statuts du PC, prévoyant même le droit à l’existence de minorités contestataires (remise en cause du centralisme démocratique), la généralisation du vote secret, la limitation de la durée d’exercice des fonctions dirigeantes.

Ce printemps de Prague suscite un immense enthousiasme (surtout les étudiants) et attise la curiosité en Occident pour cette tentative de réforme, inédite dans le bloc soviétique. A Moscou, l’inquiétude grandit, dans la mesure où l’exemple de
la Tchécoslovaquie risque de contaminer rapidement toutes les autres démocraties populaires et remettre en cause la pérennité du bloc lui-même.

 

 

Aussi l’Armée rouge et les troupes du pacte de Varsovie envahissent
la Tchécoslovaquie avec quelques 300 000 hommes, 7000 chars, dans la nuit du 20 au 21 août 1968. L’occupation est rapide, d’autant plus que le gouvernement Dubcek renonce à la résistance militaire, même si les Soviétiques doivent compter avec une importante résistance passive. On dénombre 58 morts et des centaines de blessés.

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Un jeune Praguois victime de la répression soviétique.

Après avoir emprisonné l’équipe dirigeante, les Soviétiques doivent la remettre au pouvoir (26 août), mais maintiennent leur tutelle sur le pays et prolongent l’occupation militaire. Les Occidentaux assistent passifs à ces événements. Fait plutôt rare, cette intervention suscite un grand mécontentement au sein du camp communiste : la Chine, la Yougoslavie, mais aussi la Roumanie la condamnent.

Le gouvernement Dubcek ne peut poursuivre sa politique de libéralisation, mais réalise néanmoins une réforme importante en faisant de
la Tchécoslovaquie un Etat fédéral, où les Slovaques jouissent enfin d’une grande autonomie régionale (janvier 1969). Progressivement, Le remplacement de Dubcek par Gustav Husak au poste de premier secrétaire du PC tchécoslovaque (avril 1969), l’épuration du parti (500 000 exclusions), l’éviction des collaborateurs de Dubcek des fonctions dirigeantes, achèvent la normalisation.

Les conséquences de la répression du printemps de Prague :

- Les PC occidentaux connaissent une nouvelle vague de défection, ce qui conduit certains d’entre eux à s’éloigner du modèle soviétique (eurocommunisme).

 

L. Brejnev

 

- Afin de mettre un terme aux contestations qui fragilisent le bloc (Berlin 1953, Poznan 1956, Budapest 1956), Brejnev développe la « doctrine de la souveraineté limitée » ou doctrine Brejnev. Théoriquement souverains, les Etats d’Europe de l’Est sont dépendants idéologiquement du modèle imposé par Moscou. Autrement dit, la défense du socialisme passe avant celle de la souveraineté nationale, ce qui justifie le maintien sous tutelle des démocraties populaires par l’URSS.

- Encore une fois, cette répression soviétique souligne l’absence de réaction des Occidentaux  et constitue une terrible contre publicité pour le modèle communiste. Ainsi, l’immolation par le feu de Jan Palach, un jeune étudiant tchèque, émeut le monde entier et révèle  les impasses du modèle proposé par Moscou.

Sources: C. Hocq « Dictionnaire d’histoire et de géographie ».

- F. Armand et F. Barthélémy: »Le monde contemporain_ l’histoire en terminale », Seuil, Paris, 2004.

- Le petit Mourre.

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CEE (1957-1992) et Euratom.

Posté par bricabraque le 23 novembre 2007

CEE (1957-1992) et Euratom. dans notions et définitions drapeau

Le drapeau européen: 12 étoiles dorées sur fond bleu (12 symbole de perfection, de plénitude et d’unité)

Après l’échec de le CED, les six de la CECA décident que la relance européenne passera par la voie économique (conférence de Messine en 1955). Le 25 mars 1957, le traité de Rome institue une Communauté Economique Européenne (CEE) ou Marché Commun et une Communauté européenne de l’énergie atomique ou Euratom. Les six Etats déjà membres de la CECA signent le traité: France, RFA, Italie, Belgique, Pays-Bas et Luxembourg.

La CEE se fixe comme premier objectif (terme prévu pour 1970) de supprimer les droits de douane entre les pays membres et d’établir un tarif extérieur commun (TEC). Dès 1968, l’union douanière est réalisée: les droits de douane sur les produits industriels disparaissent au sein des Six, un TEC est mis en place vis-à-vis des pays tiers. Cett union douanière permet une progression sensible des échanges des Six.

Mise en place de politiques communautaires.

Une Politique Agricole Commune (PAC) se met en place à partir de 1962, la France en sera la grande bénéficiaire (trois grands objectifs de cette PAC: garantir la sécurité des approvisionnements, assurer des prix stables aux consommateurs et un niveau de vie équitable aux agriculteurs, tout en donnant la préférence aux denrées venant de la Communauté). Longtemps, cette PAC reste la seule politique communautaire de la CEE, jusqu’à ce que soit définie une politique régionale en 1975. Le Fonds européen de développement régional (FEDER) distribuant des aides afin d’assurer le développement des régions en difficultés.

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Jacques Delors, président de la Commission européenne de 1985 à 1995, dont l’action fut décisive dans l’élaboration de l’Acte unique.

L’approfondissement de la construction européenne.

Dès lors, la CEE entre dans une nouvelle phase d’approfondissement: l’organisation tend vers une véritable union économique avec l’élimination progressive des barrières juridiques, fiscales, administrativesexistant encore chez les Six.

En mars 1979, lesEtats de la CEE (à l’exception du RU) instituent un Système monétaire européen (SME) pour limiter la fluctuation entre les monnaies nationales. Une monnaie commune se met en place, l’ECU, mais elle reste limitée aux échanges bancaires.

Le vote de l’Acte unique, en 1986, constitue une étape décisive, équivalente au traité de Rome. Il permet la réalisation d’un grand marché unifié, le Marché unique (plus seulement une simple union douanière), sans obstacles à la libre circulation des personnes, des marchandises et des capitaux (il devra être réalisé au plus tard le 1er janvier 1993). Il étend le traité de Rome aux domaines de la recherche et de l’environnement.

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Signature du traité de Maastricht

Enfin, le traité de Maastricht signé en 1992, complète l’Acte unique et entre en vigueur en 1993. Il présente deux grands volets:

- il entend relancer la construction politique de l’Europe. Le changement de nom de l’organisation témoigne de cette ambition. Le terme « Union » décrit des liens plus solides que ceux d’une « Communauté », enfin l’adjectif restrictif « économique » disparaît. L’Union européenne remplace donc la CEE. Une citoyenneté européenne est définie.

- la mise en place d’une monnaie unique est décidée. L’ECU (qui devient « l’euro » en 1999) doit devenir la monnaie unique de l’organisation au plus tard en 1999.

Les élargissements successifs.

Deux critères essentiels doivent être remplis afin de pouvoir adhérer à la CEE: le respect de la démocratie et l’adoption des « règles » du capitalisme libéral.

Le Royaume-uni, très attaché à ses liens avec le Commonwealth refuse l’union douanière. En 1959, il fonde même l’AELE (Association européenne de libre-échange) avec le Danemark, l’Autriche, la Suisse, la Norvège, la Suède… Cette tentative est un échec et dès 1961, le RU présente sa candidature à l’admission dans le marché commun. Le général de Gaulle utilise son veto à deux reprises (1963 et 1967), car il voit cette entrée du RU dans la CEE comme celle d’un cheval de Troie des Etats-Unis. L’adhésion du RU ne devient donc effective qu’en 1973, avec celle de l’Irlande et du Danemark.

Une fois les dictatures d’extrême droite disparues, trois Etats d’Europe du sud purent entrer dans la CEE: la Grèce (1981), puis le Portugal et l’Espagne (en 1986). Le nombre de ses membres a donc doublé (les adhésions futures se feront dans le cadre de l’Union européenne).

Les institutions européennes seront évoquées dans un futur article.

Pour compléter: voir cet épisode du dessous des cartes sur l’histoire de l’Europe.

http://www.dailymotion.com/video/3G1NdMeQuuhNrmnm7

 

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La Communauté Européenne de Défense (CED).

Posté par bricabraque le 22 novembre 2007

La Communauté Européenne de Défense (CED). dans notions et définitions page6azoom 

Affiche du PCF hostile à  la création de la CED.

 Avec le déclenchement de la guerre de Corée, l’Asie risque de basculer dans le camp soviétique. Du coup, dans le cadre de la politique d’endiguement du communisme, les Etats-Unis souhaitent réduire le coût de leur engagement en Europe et militent pour le réarment de l’Allemagne de l’ouest, pour en faire un rempart contre une possible expansion communiste en Europe. Mais, l’opinion française, cinq ans seulement après la fin du second conflit mondial, se montre très réticente.

 René Pleven, président du conseil français, pense tenir la parade en proposant en octobre 1950 la création de la Communauté Européenne de Défense (CED). Ce plan prévoit la constitution d’une armée unique européenne composée de contingents issus des pays memebres, ce qui évite la résurrction d’une armée allemande autonome.

 La CED créait donc une armée européenne intégrée, sous des commandements supranationaux, avec des institutions supranationales, calquées sur celles de la CECA (une Assemblée élue,un Conseil), financée par un budget commun. Toute agression contre un des membres de la CED entraînait aussitôt l’engagement de l’armée européenne.

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Affiche du mouvement Paix et liberté, favorable à la CED.

En 1952, le traité de la CED est signé à Paris par six Etats, les membres de la CECA (RFA, Italie, Benelux, France). L’organisation se met à la disposition de l’Alliance atlantique, guerre froide oblige.

Les cinq partenaires de la France ratifient rapidement le traité de Paris, alors qu’un long débat traverse l’opinion française. Gaullistes et communistes se révèlent farouchement opposés à la création de la CED, mais aussi une grande parti des socialistes et des radicaux, seuls les démocrates chrétiens y sont favorables. Les opposants au projet utilisent deux arguments: la perte de la souveraineté de la France et le danger d’un réarmement allemand.

Finalement, le 30 août 1954, l’Assemblée nationale française rejette le traité. L’échec de la CED interrompt la construction politique et miliatire du vieux continent et remet en cause pour plusieurs années la conception supranationale de l’Europe.

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la CECA (18 avril 1951).

Posté par bricabraque le 21 novembre 2007

la CECA (18 avril 1951). dans notions et définitions ceca2

Konrad Adenauer, Jean Monnet et Robert Schuman, lors du traité de Paris qui donne naissance à la CECA.

L’Europe sort meurtrie et dévastée du second conflit mondial. Seuls les crédits américains fournis dans le cadre du plan Marshall, lui permettent de se reconstruire. Face à la menace croissante de l’URSS, les pays européens décident de s’unir afin d’hâter leur reconstruction, autour de projets économiques concrètes. En mai 1950 , le ministre des affaires étrangères français, Robert Schuman, lance le plan d’une Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA), élaboré par Jean Monnet (avec l’aide d’autres Européens : l’Italien A. De Gasperi, l’Allemand K. Adenauer).

La Belgique, les Pays Bas, le Luxembourg, l’Italie, l’Allemagne et
la France acceptent l’offre de Schuman et dessinent ainsi les contours de « l’Europe des six » ou « petite Europe ». Le traité de Paris, signé le 18 avril 1951 par ces six pays crée
la CECA.

La Grande Bretagne, très attachée à son indépendance nationale et qui entend conserver ses liens privilégiés avec le Commonwealth, refuse le plan ; tandis que les EU y sont favorables afin d’accélérer le relèvement de l’Allemagne de l’ouest.

L’objectif de la CECA est de « placer la production (…) de charbon et d’acier sous une haute autorité commune, dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d’Europe ». Cette haute autorité commune (installée à Luxembourg), supranationale, est indépendante des gouvernements, supervise la répartition de la production du charbon et de l’acier. Elle fixe les prix de ces deux productions, piliers de la reconstruction.

Cette organisation est une réussite. Dès 1953, la CECA devient une union douanière (suppression des droits de douanes sur le charbon et l’acier), avec la mise en place d’un tarif commun entre l’organisation et le reste du monde. Surtout, elle pose les jalons de la future CEE (qui verra le jour avec le traité de Rome en 1957).

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Fondamentalisme musulman et islamisme.

Posté par bricabraque le 31 octobre 2007

L’avènement d’une nouvelle force, le fondamentalisme musulman.  Fondamentalisme musulman et islamisme. dans notions et définitions 345px-Woman_walking_in_AfghanistanFemme afghane sous sa burka.   

  

Ce courant s’inscrit dans le cadre des diverses voies de « renaissances » de l’islam de la fin du XIXe siècle, en réaction contre la pénétration européenne dans l’Empire ottoman. Ces « réformistes » considèrent que les musulmans se sont faits dépossédés de leurs territoires en raison de l’éloignement de la religion. Pour les « fondamentalistes », il convient de revenir aux sources de l’islam, de retrouver la pureté de l’islam des origines.       

 A l’occidentalisation, les fondamentalistes opposent le retour aux textes fondateurs de l’islam (la parole de Dieu dans le Coran, celle du prophète dans les Hadiths), qui doivent régir le comportement religieux, mais aussi constituer un code pour la vie sociale et politique. Des mouvements de propagande et de prédication se chargent d’enseigner les fondements de la religion et exalter les valeurs morales, tout cela dans un but de réislamisation de la société. Cette mouvance valorise le conservatisme.

Seule une lecture littérale du Coran et de la Sunna (la tradition) est tolérée. Toutes les constructions postérieures, réformes, aménagements, rendus nécessaires par l’évolution des sociétés sont interprétés comme des perversions de la « vraie » religion, indignes d’un « vrai »  musulman. Finalement, ce courant fixe une norme, à laquelle les musulmans doivent se conformer.

 L’islamisme

Il faut absolument distinguer l’islamisme de la religion musulmane. Il s’agit d’une doctrine politique et non d’un courant religieux comme le Chiisme ou le Sunnisme.   

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Oussama Ben Laden sur une des videos diffusées sur la chaîne Al Jazeera.

  L’islamisme constitue une autre voie, qui se distingue de la précédente par la place qu’elle réserve à l’engagement politique. L’islamisme s’impose comme un nouveau courant politico-religieux en expansion dans le monde musulman. Son objectif est l’établissement d’un Etat ou d’une société exclusivement inspirés du Coran et fondés sur la charia (la loi islamique inspirée du Coran). Pour Anne Laure Dupont, dans « l’Atlas de l’islam », l’islamiste « conçoit l’islam comme un système d’organisation sociale, politique et économique qui ne peut se réaliser que dans le cadre d’un Etat. » L’islamisme veut toujours réislamiser la société, qui serait pervertie par l’influence de l’Occident. 

Il s’étend à partir des années 1980 sur fond de crise économique, à la suite de l’échec du panarabisme (dont Nasser était le héraut) et du discrédit du modèle communiste, auprès de populations déçues et frustrées, qui ne profitent pas de la modernisation d’Etats corrompus et autoritaires. Pour la première fois, il arrive au pouvoir en 1979 en Iran. 

Une partie de cette mouvance s’est radicalisée en réactualisant la notion de jihâd. Ces mouvements radicaux désignent comme ennemis des « musulmans » l’Occident, « impérialiste et matérialiste », incarné par les EU, Israël. Ils utilisent donc la violence et appellent à la guerre sainte et multiplient les attentats terroristes contre les EU et leurs alliés. 

 Là encore, il faut distinguer : 

- certains mouvements utilisent la violence afin de s’emparer du pouvoir, donc à une échelle nationale (ex : la confrontation entre les Etats algérien et égyptien et les organisations islamistes armées dans les années 1990). 

- d’autres optent pour un jihâd transnational (Al Qaida).  

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Défilé de militants du Hamas.

Il convient de garder à l’esprit qu’il n’existe pas une organisation centralisée derrière ces mouvements. Les divergences sont d’ailleurs très nombreuses au sein de la nébuleuse islamiste : rien de commun entre Al-Qaïda et l’islamisme « modéré » au pouvoir en Turquie. De la même manière, si l’Iran de Khomeiny entendait diffuser la révolution islamiste à l’échelle mondiale (comme le souhaite aujourd’hui Al-Qaïda), de nombreux mouvements islamistes agissent avant tout à un échelle nationale, celle de leur pays : le Hezbollah au Liban ; le Hamas à Gaza. 

Sources:  

Anne Laure Dupont: « Atlas de l’islam dans le monde » , Autrement, 2006.      /      J.C. Victor: »Atlas géopolitique du dessous des cartes « , taillandier.                                                                                 

Le Petit Mourre            /                Y. Lacoste: »Atlas géopolitique », Larousse.

Liens:

- Deux articles: » les contours flous de l’ »internationale »islamiste » et « L’islamisme, nouveau panarabisme » par Olivier Roy.

- Un article sur Anouar El-Sadate sur le blog de M. Augris et une vidéo de l’assassinat du leader égyptien.

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Le scandale du Watergate.

Posté par bricabraque le 23 octobre 2007

Le scandale du Watergate. dans approfondir prh_01_img0076 

Gerald et Betty Ford  avec Pat et Richard Nixon le 9 août 1974, dernier jour de la présidence Nixon.

Le Watergate, à Washington, est le nom de l’immeuble où siège le parti démocrate. Le 28 juin 1972, la police arrête cinq hommes venus réparer des micros qu’ils avaient placés quelques semaines avant dans l’immeuble. 

En 1973, l’enquête menée par deux journalistes du Washington Post, Carl Bernstein et Bob Woodward, met en évidence la complicité de la Maison Blanche dans le cambriolage de l’immeuble. Ils découvrent que Nixon enregistrait depuis 1971 toutes les conversations tenues dans ce bureau. Un informateur inconnu, se faisant appeler « Gorge profonde », leur confirme cette piste.

 Une commission sénatoriale prouve que l’ordre de poser les micros a été donné par l’administration présidentielle. Nixon, qui refuse dans un premier temps de livrer les bandes, s’est donc rendu coupable de faux témoignage  et d’écoutes clandestines. Le Congrès prépare contre lui une procédure d’Impeachment, soit une mise en accusation devant le Sénat qui peut conduire à la destitution du président. Pour l’éviter, et bien qu’il nie les faits, Nixon démissionne en août 1974.

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Le New York Times annonce la démission du président.

Gerald Ford, nommé vice-président par Nixon en remplacement de Spiro Agnew (éclaboussé par une affaire financière), devient donc le seul président (jusqu’ici) à n’avoir jamais été élu à la plus haute fonction de l’exécutif américain par une élection populaire. Il met un terme aux poursuites engagées contre son prédecesseur en prononçant sa grâce.

Surtout, le scandale du Watergate illustre le pouvoir de la presse aux EU, des media en général qui peuvent constituer un « quatrième pouvoir »; jouant un réel contrepoids au pouvoir exécutif.

Liens utiles:

- un bon article réalisé par les élèves de M. Tribouilloy (Manon Bouvier-Garzon, Amandine Di Bartolo Amandine et Léo Di Mario) sur son blog.

- Le film « les hommes du président » revient sur l’enquête menée par les deux journalistes lors de l’affaire.

- Présentation d’un documentaire de france 5 sur « RICHARD NIXON – L’HOMME QUE VOUS AVEZ AIMÉ HAÏR« .

- L’article (détaillé) de Wikipédia sur le Watergate.

- Sue le Watergate et la procédure d’Impeachment.

- Biographie de Richard Nixon.

- « Nixon le maudit« , par l’historienne Catherine Durandin.

 

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La détente (1962-1975).

Posté par bricabraque le 18 octobre 2007

La détente (1962-1975). dans guerre froide / relations internationales

Rencontre entre le Soviétique Léonid Brejnev et l’Américain Richard Nixon (caricature à la une du Time).

 

La Détente carctérise les rapports Est/Ouest des lendemains de la crise de Cuba (octobre 1962), à l’acte final de la conférence d’Helsinki, en 1975. Elle implique non seulement une reconnaissance mutuelle entre les deux camps, mais aussi le maintien de négociations constantes, des accords diplomatiques et des échanges commerciaux et culturels entre les deux blocs. Elle ne met pas fin néanmoins à la guerre froide, qui connaît seulement une éclipse.

Plusieurs éléments rendent nécessaires cette Détente. Des contestations se font jour à l’intérieur de chaque bloc (les Chinois rejettent l’évolution du modèle soviétique à partir de 1964; la France critique l’intervention américaine au Vietnam et se retire du commandement intégré de l’OTAN en 1966). A cela s’ajoutent les graves difficultés économiques de l’URSS qui doit recourir à des importations massives (la course aux armements coûte très cher). Enfin, n’oublions pas la peur suscitée par la crise de Cuba.

Quelques actions emblématiques de la détente:

* Politique de contrôle des armements des deux grands.

- Le traité de Moscou interdit les essais nucléaires atmosphériques (1963).

- Le traité de non prolifération des armes nucléaires, conclu à l’initiative des EU et de l’URSS, en 1968, a pour objectif d’empêcher la prolifération nucléaire, c’est-à-dire l’augmentation du nombre d’Etats disposant d’un armemement nucléaire indépendant. Le TNP ferme ainsi le « club nucléaire » et suscite les critiques des pays non-alignés, mais aussi de la France et de la Chine.

- Les négociations SALT I (Strategic Arms Limitation Talks = conversation sur la limitation des armements stratégiques) commencées en 1969 aboutissent à la signature d’un traité signé en 1972 par l’Américain Richard Nixon et le Soviétique Léonid Brejnev. Il limite pour cinq ans les armements stratégiques offensifs (les missiles intercontinentaux de portée supérieure à 5500 km), ainsi que les ABM (les missiles antibalistiques conçus pour intercepter les missiles ennemis avant qu’ils n’atteignent leur objectif).

*Essor des échanges. 

- Essor des échanges commerciaux, vitaux pour l’URSS qui achète aux Américains des céréales, des ordinateurs et des usines-clés en mains. Essor des échanges scientifiques pour la conquête spatiale (surtout si l’on sait que l’autre camp connaît les informations livrées !).

- L’installation du « télétype rouge » (1963), qui permet une communication directe entre Moscou et Washington symbolise la volonté de dialogue qui se fait jour avec la Détente.

- La Conférence sur la sécurité et la Coopération en Europe aboutit en 1975 à la signature du Traité d’Helsinki. Ce dernier reconnaît comme intangibles les frontières européennes issues de la Seconde Guerre mondiale. Il proclame le respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. Il prône davantage de coopération économique, scientifique et technique entre Etats européens. Cette conférence constitue à la fois l’apogée et la fin de la Détente. 

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Endiguement (containment).

Posté par bricabraque le 17 octobre 2007

Endiguement (containment). dans explication de document 64_545 

Le général Dwight Eisenhower, le président Harry S. Truman et  Herbert Hoover en juin 1947. 

En mars 1947, le président des Etats-Unis, Harry S. Truman, sur les conseils du diplomate George Kennan, définit sa politique d’endiguement (containment en anglais) du communisme. Il promet assistance à tout Etat qui refuserait le communisme (il propose ainsi au Congrès américain d’aider les gouvernements grecs et turcs aux prises à une guérilla communiste). Pour la première fois, les Etats-Unis affichent leur volonter d’endiguer, de contenir la poussée du communisme en Europe de l’ouest et du sud (l’est étant déjà sous la coupe de l’URSS). Cette doctrine Truman marque donc la fin de la Grande Alliance. L’invasion de la Corée du sud par la Corée du nord en 1950 pousse les Américains à appliquer cette politique hors d’Europe.

Attention de ne pas confondre cette politique d’endiguement avec celle du « refoulement » du communisme (« roll back » en anglais). il s’agit de faire reculer le communisme et plus seulement de l’endiguer. Le républicain Dwight Einsenhower, successeur de Truman à la présidence (1953-1961) entend adopter cette stratégie plus offensive, mais dans la pratique il reprend la politique d’endiguement de son prédecesseur démocrate.

Un exemple tiré de la guerre de Corée permet d’illustrer la différence entre ces deux politiques. Les EU de Truman se portent au secours de la Corée du sud, non communiste, agressée par la Corée du nord communiste en 1950. Or, lorsque le général américain Mac Arthur projette d’utiliser l’arme atomique contre la Chine communiste (qui soutient la Corée du nord), il est aussitôt destitué par Truman (avril 1951). Dans cette logique, il n’est pas question de détruire le communisme (risque de guerre nucléaire depuis que l’URSS possède la bombe atomique en 1949), mais il convient d’éviter son expansion.

Explication de document sur la doctrine Truman.

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Deux blocs face à face.

Posté par bricabraque le 15 octobre 2007

Bloc occidental    Bloc soviétique 

Etats-Unis

autour d’une superpuissance 

Union soviétique

 

Démocratie, libéralisme, Doctrine Truman

Capitalisme

autour d’une doctrine :         politique    

   économique 

 

Marxisme-léninisme, communisme, Doctrine Jdanov

Collectivisation des moyens de production.

  organisation politique 

Kominform et Komintern

(internationale communiste)

Plan Marshall, OECE (1947)

en organisation économique 

CAEM ou COMECON (1949)

OEA (1947)

Pacte atlantique (1949)

OTASE (1954)

par des alliances militaires 

Pacte de Varsovie (1955)

Radio Voice of
America 
Radio free Europe 
grâce à des moyens de propagande 

  Agence TASS

-Europe de l’ouest

- Toute l’Amérique, sauf Cuba

- l’Océanie

- En Asie ( Turquie, Pakistan, Arabie saoudite, Japon, Corée du sud, Vietnam sud…)

zones d’influence 

- Europe centrale et de l’est

- Cuba

- En Asie : (Chine, Afghanistan, Corée du nord, Vietnam nord)

- Afrique : Ethiopie, Congo, Angola, Mozambique

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La coexistence pacifique (1956-1962).

Posté par bricabraque le 15 octobre 2007

La coexistence pacifique (1956-1962). dans guerre froide / relations internationales

Rencontre entre Kennedy et Khrouchtchev à l’ambassade américaine de Vienne en 1961.

 

Staline meurt en mars 1953 et ses successeurs doivent s’affirmer dans le pays. Pour avoir les coudées franches contre les Staliniens et afin de mener à bien la déstalinisation, Khrouchtchev (seul au pouvoir à partir de 1954) cherche à améliorer les relations avec l’autre bloc. Il donne des gages de bonne volonté : fin de la guerre de Corée (1953) ; traité mettant fin à l’occupation de l’Autriche (1955).

Il veut aussi avoir un répit pour combler, et même renverser à son profit, le retard économique pris sur les Etats-Unis : c’est ce qu’il appelle,  la « coexistence pacifique ». Ce concept, élaboré par Khrouchtchev lors du XXème congrès du PCUS (février 1956) signifie la reconnaissance mutuelle entre les deux blocs. L’URSS renonce à utiliser des moyens militaires contre l’Occident. La compétition est désormais circonscrite aux domaines économique  et idéologique pacifique. La coexistence ne met donc pas fin à la guerre froide, elle l’atténue seulement.

Les 2 camps, en fait, vont dialoguer, contraints et forcés par l’ « équilibre de la terreur » : chacun prend conscience que l’autre peut le détruire. Cette « destruction mutuelle assurée » est une des raisons et manifestations majeures de la décrispation des relations Est-Ouest. 

Quelques manifestations de la coexistence pacifique:

- rencontres entre les dirigeants des 2 blocs : visites de N. Khrouchtchev à l’Ouest  (au Royaume-Uni en 1959, en France en 1960, en Autriche en 1961). - la « coexistence pacifique » se traduit, non sans arrière-pensées, par la course à l’espace, marquée au début par l’avance soviétique : Spoutnik 1, premier satellite lancé en 1957 ; vol habité de Youri Gagarine en 1961. En réaction, dépités, les Américains créent en 1959 la NASA (National Aeronautics and Space Administration) et lancent le programme Mercury. 

- lors des 2 crises de 1956 (crise de Suez ; crise de Budapest), les 2 Grands choisissent de ne pas s’affronter. Mais des crises majeures peuvent survenir (cf: crise de Berlin en 1961; crise des fusées de Cuba).

 

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